Une image qui illustre les tensions qui subsistent en Biélorussie. Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a été montré ce 23 août arrivant, en gilet pare-balle et un fusil d'assaut Kalachnikov à la main, à sa résidence à Minsk située non loin des manifestations de l'opposition.
La vidéo, publiée sur Telegram par la présidence bélarusse, montre le chef d'État, 65 ans, descendant d'un hélicoptère après l'atterrissage sur le territoire de sa résidence officielle, après avoir fait un tour avec son fils Nikolaï, 15 ans, au-dessus du lieu où les partisans de l'opposition s'étaient mobilisés en masse dans l'après-midi. «Ils se sont enfuis comme des rats», lance le président bélarusse, dans une autre vidéo tournée lors de son vol en hélicoptère, alors qu'il ne restait plus de protestataires dans la soirée sur l'avenue de l'Indépendance, point de départ de la manifestation de dimanche.
#Belarus. Published by Lukashenko's presidential pool channel. Apparently, he actually arrived by a helicopter instead of being evacuated - at least his pool wants to send such a message. Watch him in a bulletproof vest carrying a gun. The city centre is being blocked pic.twitter.com/9BW9jsTTjc
— Hanna Liubakova (@HannaLiubakova) August 23, 2020
Selon les images, Alexandre Loukachenko, en gilet pare-balle, semble porter un kalachnikov à crosse pliante, sans chargeur. Dans l'après-midi, la mobilisation de l'opposition sur l'avenue et la place de l'Indépendance, ainsi que sur les rues adjacentes, semblait équivalente à celle de la semaine passée, lorsque quelque 100.000 personnes étaient descendues dans la rue de la capitale bélarusse le 16 août, selon des journalistes de l'AFP.
Mais dans la soirée, avec la pluie, les protestataires se sont dispersés dans le calme après avoir défilé dans le centre-ville, selon la même source. La mobilisation contre l'homme fort du pays ne faiblit pas depuis l'annonce des résultats du scrutin du 9 août qui l'avaient donné vainqueur avec 80% des voix. Au pouvoir depuis 26 ans, le président avait juré cette semaine de «régler le problème» de la contestation, fruit d'un complot occidental selon lui, et même mis en état d'alerte l'armée, accusant l'Otan de manoeuvrer aux frontières de la Biélorussie.