Le gouvernement bolivien a déposé plainte, jeudi 20 août, contre l'ancien président Evo Morales. L'ancien dirigeant est accusé d'avoir entretenu une liaison avec une mineure.
«Le ministère de la justice a déposé une plainte contre le citoyen Juan Evo Morales pour crimes de viol et de traite humaine», a annoncé le gouvernement lors d'une conférence de presse.
Cette plainte fait suite à la publication dans la presse locale et sur les réseaux sociaux de photographies d’Evo Morales aux bras d’une jeune femme, N.M., aujourd’hui âgée de 19 ans.
La prestigiosa revista estadounidense @NewYorker se hace eco de la exclusiva que hemos publicado en @okdiario.
La investigación pedófila sobre Evo Morales y la adolescente de 14 años ya ha dado la vuelta al mundo... ¡Y acabamos de empezar! pic.twitter.com/9xxLs4TaUm— Alejandro Entrambasaguas (@entrammbasaguas) August 16, 2020
En Bolivie, le viol est passible de deux à six ans de prison et la traite et le trafic d’êtres humains de dix à quinze ans.
Âgé de 60 ans, l’ancien président de gauche (2006-2019) avait dû démissionner en novembre dernier après des semaines de manifestations, à la suite d’une élection présidentielle controversée. Il s'est alors réfugié en Argentine.
Le gouvernement bolivien de transition a depuis multiplié les accusations à son encontre, dont celles de sédition et de terrorisme en raison des violences sociales survenues entre octobre et novembre 2019. Mi-août, une autre plainte contre l’ex-chef de l’État avait été déposé pour «terrorisme et génocide». Evo Morales est accusé entre autres d’être responsable des barrages routiers érigés dans tout le pays.
Ni Evo Morales ni son Mouvement vers le socialisme (MAS) n’ont réagi aux nouvelles accusations.