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Le maire gazé, de nouvelles arrestations... Les affrontements se poursuivent à Portland

Ted Wheeler, le maire de Portland a reçu du gaz lacrymogène Ted Wheeler, le maire de Portland a reçu du gaz lacrymogène[Capture écran Twitter - @ByMikeBaker]

Des images de guérillas urbaines qui font le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision. À Portland, les affrontements violents entre manifestants et des policiers fédéraux dépêchés par la Maison Blanche se poursuivent dans une certaine confusion.

Ce 22 juillet, le maire démocrate de la ville Ted Wheeler a lui-même reçu du gaz lacrymogène alors qu'il se trouvait au milieu des contestataires pour leur apporter son soutien. Dans une lettre publiée le jour même, il demandait à Donald Trump de retirer les forces fédérales de sa ville. «Leur présence cause plus de violences et plus de vandalisme, et cela n'aide pas du tout la situation», a-t-il écrit, estimant que la décision du président était tout simplement «anticonstitutionnelle». 

Outre les simples affrontements, des observateurs et des militants dénoncent des arrestations non réglementaires. Des manifestants auraient ainsi été enlevé par des policiers qui n'étaient pas identifiables à bord de voitures de location banalisées. Une méthode revendiquée par Ken Cuccinelli, secrétaire à la Sécurité intérieure, qui assure que les kidnapping ont lieu pour déplacer les interpellés vers «des lieux sûrs pour qu'ils soient interrogés». 

Pour rappel, les manifestations dans cette ville de l'Oregon (Nord-Ouest du pays) ont débuté dans le sillage de l'affaire George Floyd fin mai, lorsque ce Noir américain avait été asphyxié pendant d'une interpellation par un policier blanc. Donald Trump a justifié le déploiement de ses forces par les menaces qui pèseraient sur les bâtiments fédéraux.

Mais malgré les violences et les appels à la fin de l'interventionnisme de Washington, la situation pourrait bien s'étendre à d'autres villes du pays. Ken Cuccinelli a assuré que si des menaces ciblaient des bâtiments fédéraux ailleurs, la même réponse serait apporté par Washington. Chicago est d'ailleurs la prochaine sur la liste puisque Donald Trump a dévoilé un déploiement d'agents fédéraux sur place. 

Le tout est également au centre de l'élection présidentielle américaine. Car lorsque Donald Trump explique pourquoi ses forces sont envoyées dans ces ville, il assure qu'elles sont mal gérées car les maires sont démocrates. Le ressentiment des élus locaux, déjà puissant lors de la crise du coronavirus, pourrait donc s'empirer dans les prochains jours. «En aucun cas je ne laisserai les soldats de Donald Trump venir à Chicago et terroriser nos habitants», a par exemple tweeté la maire de la ville, Lori Lightfoot. De quoi accentuer encore un peu plus la fracture du pays à 100 jours de l'élection présidentielle. 

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