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Epidémie : Le virus «Ebola du lapin» se propage aux Etats-Unis

Le virus cause des lésions aux tissus et organes des lapins, provoquant des hémorragies internes puis la mort. Le virus cause des lésions aux tissus et organes des lapins, provoquant des hémorragies internes puis la mort. [JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Pendant que le monde entier lutte contre la pandémie de Covid-19, un autre virus, surnommé «Ebola du lapin», ravage actuellement la population de ces petits mammifères herbivores aux Etats-Unis. Déjà responsable de milliers de décès, il se propage dans le sud du pays.

Depuis avril, le département américain de l'agriculture a détecté des cas de virus de la maladie hémorragique du lapin (RHDV2), apparu en Chine en 1984, dans sept Etats, parmi lesquels la Californie, le Texas, l'Arizona et le Nouveau-Mexique.

S'il est appelé «Ebola du lapin» par les scientifiques, c'est parce qu'il a les mêmes effets sur le corps des lapins infectés que le virus qui touche l'Afrique de l'ouest depuis le début des années 2010. S'attaquant exclusivement aux lapins, aux lièvres et aux pikas (de petits mammifères de la famille des lapins), il cause des lésions aux tissus et organes des animaux, tels que le cœur et les poumons, provoquant des hémorragies internes, puis la mort en l'espace de quelques minutes. Dans de nombreux cas, l'infection n'est découverte qu'après le décès de l'animal, qui a alors du sang qui s'échappe de son nez ou de sa bouche.

Un taux de mortalité de 90 %

«Nous n'avons toujours aucune idée de son origine», confie au site américain The Cut Ralph Zimmerman, un vétérinaire travaillant au Nouveau-Mexique, où près de 500 lapins domestiques sont décédés du RHDV2. «Il a fait boule de neige et s'est propagé comme un fou», ajoute-t-il. Bien que ce virus soit connu aux Etats-Unis - c'est la quatrième fois que des cas sont détectés dans le pays depuis 2018 -, il a cette fois-ci une caractéristique inédite qui inquiète les chercheurs : il s'est pour la première fois propagé des animaux domestiques aux lapins sauvages.

Et ce, tout en gardant un taux de mortalité extrêmement élevé, environ 90 %, donc très supérieur à celui du Covid-19 (entre 0,5 et 1 %). «Un homme avec 200 lapins les a tous perdus entre vendredi après-midi et dimanche soir. Il est venu et a tué tout le monde», raconte Ralph Zimmerman à The Cut.

Heureusement, il existe un vaccin contre le RHDV2, mais qui n'est pas autorisé aux Etats-Unis, le virus étant originaire de l'étranger. Des vétérinaires ont adressé une demande aux autorités américaines pour importer des doses de France ou d'Espagne, mais le processus est long, un mois environ. Le département américain de l'agriculture travaille de son côté sur un vaccin, qui pourrait être disponible d'ici à la fin de l'année.

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