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La Belgique face à la menace d'un attentat d'extrême droite

Le ministre de la Justice, Koen Geens, a fait part des inquiétudes du gouvernement sur la probabilité qu'un attentat ait lieu en Belgique. [Philip REYNAERS / Belga / AFP]

La Belgique considère qu'il y a actuellement sur son sol «une menace réelle» d'attentat perpétré par des militants d'extrême droite, selon les propos du ministre de la Justice Koen Geens rapportés le 25 juin.

«Si aucun attentat (d'extrême droite, ndlr) n'a encore eu lieu en Belgique, la Sûreté de l'Etat (le service de renseignement civil belge) considère qu'il y a là une réelle menace. «Le scénario le plus vraisemblable est celui d'un attentat perpétré par un loup solitaire», a déclaré le 24 juin le ministre devant des députés. Il a cité des chiffres remontant à avril, selon lesquels les services antiterroristes belges ont dans leur viseur «30 propagandistes d'extrême droite, contre une dizaine l'an dernier». 

«Je serai aussi sévère face à la terreur de l'extrême droite que pour celle des jihadistes, je ne prends pas cela à la légère», a aussi affirmé le ministre de la Justice le 25 juin en séance plénière à la Chambre des députés. Il était interrogé sur un rapport de l'organisation Europol publié la veille, dans lequel la Belgique est présentée comme le pays hôte de groupes identitaires adeptes de l'«auto-défense» face aux «agressions commises par des migrants». 

Dans ce rapport intitulé «Situation et tendances du terrorisme», est notamment cité le groupuscule «Right Wing Resistance», présent également en Suède. Le document évoque de plus le signalement par la Belgique du séjour de certains de ses ressortissants dans des camps paramilitaires de l'ex bloc de l'Est, à des fins de «formations au tir».

Un contexte de montee de l'extreme droite

Koen Greens a admis qu'«une vingtaine de Belges inféodés à l'idéologie d'extrême droite ont participé à des formations paramilitaires à l'étranger ces dernières années». Ces participations sont davantage le fait d'individus que de groupes, a-t-il souligné, précisant ne pas avoir la preuve qu'«il existe des liens directs entre Schild en Vrienden (un groupe identitaire flamand) et les camps d'entraînement en Russie». 

Ce groupe avait défrayé la chronique en Belgique en septembre 2018, avec la diffusion d'un reportage montrant ses militants dans des actions musclées, et détaillant les messages à caractère raciste et antisémite échangés entre eux dans des groupes privés sur internet.

Le fondateur de ce groupe, Dries Van Langenhove, âgé de 27 ans, est devenu en mai 2019 député fédéral, profitant de la vague électorale qui a fait de son parti, le Vlaams Belang (anti-immigration), la seconde force politique en Flandre derrière la N-VA (conservateurs).

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