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Le Nicaragua, symbole des difficultés du gouvernement à rapatrier les derniers ressortissants

La situation sanitaire au Nicaragua est très compliquée, ce qui n'aide en rien le rapatriement La situation sanitaire au Nicaragua est très compliquée, ce qui n'aide en rien le rapatriement. [INTI OCON / AFP]

Quand la lassitude vire à l'inquiétude. Au Nicaragua, l'épidémie de coronavirus ne semble pas s'améliorer, alors que l'Amérique du Sud est devenue l'épicentre de l'épidémie depuis trois semaines. Les autorités sur place refusent de mettre en place un confinement, et l'opposition affirme que le gouvernement organise des «enterrements express» pour cacher les dégâts. Au milieu de cela, des Français font face à des difficultés pour rentrer.

Cela a notamment été le cas d'Audrey et Edouard, deux touristes trentenaires qui devaient passer trois semaines de vacances dans le pays, et rentrer en France le 27 mars. Mais entre-temps, leur billet a été annulé et ils ont vu 5 vols de remplacement finalement supprimés. L'ambassade a bien organisé un rapatriement le 3 avril, mais les deux Français, prévenus tardivement, n'ont pas eu le temps d'arriver près de la capitale à temps. 

Depuis, ils ont été contraints de se loger et de se nourrir à leurs frais, sans possibilités de reprendre leur travail. «L'ambassade ne nous a pas du tout aidé», regrette Audrey. La jeune femme ajoute que la compagnie aérienne leur avait assuré ne plus avoir aucune solution à leur proposer. 

La fin de leur périple a finalement eu lieu le 9 juin, lorsqu'ils ont embarqué dans un avion en direction de Madrid. Mais cela ne s'est pas fait sans méfiance. «Nous ne savons pas s'il est réel ou non. Nous avons appelé la compagnie qui s'occupe de cette liaison habituellement, et ils nous ont répondu ne pas être au courant», affirmait Audrey quelques jours auparavant. Une situation qui met en colère les deux Français, qui ont été obligé de débourser 1.490 dollars par personne ainsi que d'acheter des billets entre Madrid et Paris pour obtenir la garantie d'être sur le vol. 

Plusieurs vols prévus

Du côté Français, on reconnaît des difficultés à organiser le retour de certains ressortissants, notamment en Amérique du sud, où des régions sont parfois difficiles d'accès. «Le travail pour rapatrier plus de 150.000 personnes a été titanesque depuis le début de la crise, néanmoins, il reste des situations très difficiles à régler», admet ainsi le cabinet de Paula Forteza, députée des Français de l'étranger pour l'Amérique latine et les Caraïbes. Pour ajouter aux difficultés, la situation sanitaire qui dégénère est mise en avant, limitant les possibilités de vols. 

Avant le vol du 9 juin en direction de Madrid, le cabinet de la députée expliquait qu'il restait 121 Français sur place. Audrey et Edouard, qui se sont organisés avec d'autres personnes dans leur situation, faisaient état d'environ 200 Européens. Afin de les aider à rentrer, un vol britannique devait être effectué ce 11 juin, avant un autre, français, qui fera également un passage au Guatemala avant d'arriver à Paris. 

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