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Coronavirus : inquiétudes sur les bourses mondiales

Mis à rude épreuve depuis lundi, les marchés européens ont tous fini en baisse de plus de 3 %. Mis à rude épreuve depuis lundi, les marchés européens ont tous fini en baisse de plus de 3 %. [Daniel ROLAND / AFP]

Les conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus sont inquiétantes. Alors que l'épidémie s'étend à de nombreux nouveaux pays, la plupart des marchés ont perdu près de 10% en quatre jours.

La Bourse de Paris continuait d'accuser le coup (-3,14%) ce vendredi 28 février à l'ouverture, se rapprochant du plancher des 5.300 points, un niveau plus vu depuis fin août 2019.

Mis à rude épreuve depuis lundi, les marchés européens ont tous fini en baisse de plus de 3 % : de Paris (-3,36 %) à Londres (-3,50 %), de Francfort (-3,85 %) à Madrid (-3,55 %) ou encore Amsterdam (-3,75 %). La place milanaise a lâché 2,66 %. En une semaine, l’Euro Stoxx, l’indice boursier rassemblant des grandes valeurs de la zone euro, affiche désormais près de 10 % de recul (-9,60 %).

A Wall Street, le Dow Jones a perdu 1.200 points. C’est la plus grosse perte en une journée… en points, mais pas en pourcentage (-4,4 %, contre -8 % lors de la crise de 2008 et -13 % en 1929).

A 09H45, l'indice CAC 40 dans l'Hexagone s'enfonçait de 172,32 points à 5.323,28 points après être tombé à 5.302,59 points, un plus bas depuis le 26 août 2019. La veille, il avait déjà accusé de lourdes pertes de 3,32%. Depuis vendredi dernier, l'indice a chuté de plus de 11%.

«Une menace considérable pour l'économie mondiale»

«Ce vendredi est la dernière séance de la semaine et du mois. Nous avions déjà écrit vendredi dernier que le weekend serait à hauts risques : l'avertissement est similaire aujourd'hui. Les contaminations vont-elles encore accélérer dans les jours à venir hors de Chine ?», s'interroge dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

«Pour éviter la propagation, il n'y a pas d'autre solution que de confiner, réduire les déplacements et donc mettre à l'arrêt l'activité économique», a-t-il ajouté. Ainsi «le coronavirus n'est peut-être pas très mortel en absolu, mais c'est une menace considérable pour l'économie mondiale», selon lui.

Aussi «la chute des actions s'est-elle accélérée hier, les marchés européens ayant connu leur pire séance de la semaine» avec des pertes au-delà de 3%, et de plus de 4% pour Wall Street, «alors que de plus en plus de pays ont signalé de nouveaux cas de coronavirus», a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Si la Chine était jusqu'à peu l'unique foyer mondial de coronavirus, le risque s'est démultiplié avec l'émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l'Iran et l'Italie. Un premier cas a en outre été signalé aux Pays-Bas, au Nigeria et en Nouvelle-Zélande.

«Nous sommes à un moment décisif», a assuré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant qu'au cours des deux derniers jours, le nombre quotidien de nouvelles personnes contaminées dans le monde avait été supérieur à celui enregistré en Chine, où le virus est apparu en décembre.

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