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Un homme séquestrait et prostituait des femmes dans un «cachot sexuel» chez ses parents

Une enquête, menée par des unités de lutte contre la traite des êtres humains, a révélé que Raymond Rodio exploitait des femmes dans le sous-sol de la maison de ses parents. Une enquête, menée par des unités de lutte contre la traite des êtres humains, a révélé que Raymond Rodio exploitait des femmes dans le sous-sol de la maison de ses parents. [Brendan Smialowski / AFP]

Un Américain de 48 ans a admis avoir dirigé, durant quatre ans, un réseau de prostitution dans le sous-sol de ses parents, où il a exploité 22 femmes d'une vingtaine d'années droguées au crack, à la cocaïne et à l'héroïne.

Raymond Rodio, 48 ans, vivant à Sound Beach à New York, a plaidé mardi coupable à plusieurs chefs d'accusation de trafic sexuel, de vente criminelle de drogue et de prostitution.

Il est accusé d'avoir attiré les jeunes femmes via les réseaux sociaux, puis les a rendues dépendantes à l'héroïne et au crack en leur offrant les drogues gratuitement, puis les avait forcées à avoir des relations sexuelles pour de l'argent.

L'homme devrait être condamné à plus de neuf ans de prison, suivis de cinq ans de surveillance après sa libération, alors qu'il se présente devant un juge le 9 mars, a rapporté Patch.com. Il devra également s'inscrire comme délinquant sexuel.

Selon le bureau du procureur du district du comté de Suffolk, la police a arrêté Raymond Rodio en août 2018 lors d'un contrôle de routine sur la route, et a découvert une victime présumée de sa traite d'êtres humains dans sa voiture. Une enquête ultérieure a révélé que cette femme avait été contrainte à la prostitution par Raymond Rodio au printemps 2018.

Une enquête plus approfondie, menée par des unités de lutte contre la traite des êtres humains, a révélé que Raymond Rodio exploitait des femmes dans le sous-sol de la maison de ses parents à Lower Rocky Point Road, à Sound Beach, depuis décembre 2014.

Forcées de se soulager dans un seau

Selon les autorités, les femmes ont été enfermées durant de longues périodes dans le cachot de fortune de Raymond Rodio au sous-sol. Elles n'avaient ni douche, ni toilettes, et étaient forcées de se soulager dans un seau.

Si les femmes refusaient de se soumettre, Raymond Rodio leur refusait de la drogue ou les menaçait de les frapper. Agissant en tant que proxénète, l'homme a publié des annonces de ses services sur des sites web, et a gardé une grande partie voire la totalité des revenus des femmes pour lui-même, utilisant l'argent pour sa propre consommation de crack.

Une vidéo tournée par «News 12 Long Island», à l'intérieur de la cave en question, montre un lit recouvert d'une couette colorée, plusieurs coussins en cuir et des peaux d'animaux décoratives accrochés au mur.

Les parents affirment qu'ils ne savaient pas

Les procureurs ont déclaré que les parents de Rodio, tous deux âgés de 74 ans, n'étaient probablement pas au courant de ce qui se passait dans leur maison.

«La porte du sous-sol a une serrure extérieure dont Raymond Rodio avait la seule clé», a déclaré, dans un communiqué, le bureau du procureur. «En plus de la maison, Raymond Rodio aurait également contraint les victimes à se prostituer dans divers motels du comté de Suffolk.»

La mère de l'homme, Nancy Rodio, a nié que son fils ait utilisé son sous-sol comme bordel. «Il ne se passait rien chez moi», a-t-elle assuré.

Son père a quant à lui a déclaré que son fils luttait contre la toxicomanie depuis de nombreuses années. Il a dit qu'il avait essayé de l'aider, mais que ses efforts avaient échoué.

Raymond Rodio a un fils et une fille. En novembre 2015, son nom est apparu sur la liste des parents non payants du comté de Suffolk, révélant qu'il devait plus de 50.000 $ (45639,17 euros) de pension alimentaire pour ses enfants.

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