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Inde : les cigarettes électroniques bientôt interdites, sous peine de prison

Selon le gouvernement indien, la cigarette électronique encourage la consommation de tabac et a des effets néfastes sur la santé. Selon le gouvernement indien, la cigarette électronique encourage la consommation de tabac et a des effets néfastes sur la santé. [Mohd RASFAN / AFP ]

Haro sur les cigarettes électroniques. Le ministère de la Santé indien souhaiterait interdire la production et l'importation de e-cigarettes, selon des documents confidentiels dévoilés par Reuters.

«Les cigarettes électroniques et les technologies similaires qui encouragent la consommation de tabac ou ont des effets néfastes sur la santé publique sont dangereuses pour les utilisateurs actifs aussi bien que passifs», a écrit le ministère de la Santé dans une note interne. Le gouvernement indien justifie également sa volonté d'interdiction par son désir que la e-cigarette ne devienne pas une «épidémie» chez les enfants et les jeunes adultes, le ministère de la Santé affirmant qu'elle les «incite à consommer de la nicotine, entraînant ainsi une dépendance».

L'Inde est sur la même ligne que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a présenté un rapport fin juillet dans lequel elle estime que la cigarette électronique est «incontestablement nocive», présente des «risques pour la santé» et qu'elle doit «faire l'objet de régulation». Le sous-continent veut donc notamment suivre l'exemple de San Francisco, devenue fin juin la première grande ville américaine à interdire la vente de cigarettes électroniques.

Une infraction qui pourrait être passible de prison

Preuve que l'Inde est bien décidée à bannir ces dispositifs de son territoire, le ministère de la Santé souhaite que les contrevenants à la nouvelle réglementation - producteurs et importateurs - soient condamnés à des peines de prison : jusqu'à un an en cas de première infraction (et 100.000 roupies d'amende, soit 1.200 euros), et jusqu'à trois ans en cas de récidive (et 500.000 roupies d'amende, soit 6.000 euros).

Ce futur cadre légal pourrait ainsi compromettre les projets de développement en Inde - déjà sur les rails - de deux acteurs majeurs du secteur de la e-cigarette : Juul et Philip Morris. Le pays représente en effet un marché potentiellement très lucratif pour les deux firmes, puisque l'Inde compte 106 millions d'adultes fumeurs, ce qui en fait le deuxième marché mondial après la Chine (qui envisage elle aussi de durcir sa réglementation).

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