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L'Algérie et l'Argentine, deux pays débarrassés du paludisme

L'Algérie est «seulement» le deuxième pays d'Afrique a éradiquer le paludisme. L'Algérie est «seulement» le deuxième pays d'Afrique a éradiquer le paludisme.[Fabrice COFFRINI / AFP]

Une bonne nouvelle dans la lutte contre le paludisme. L'Algérie et l'Argentine sont officiellement considérées comme exemptes de cette maladie qui touchait 219 millions de personnes et causait plus de 400 000 décès selon les chiffres de l'OMS pour l'année 2017. Des données qui en font l'une des maladies les plus meurtrières dans le monde.

Ainsi, les derniers cas de personnes infectées (le parasite se transmet par piqûre de moustiques infectés) remontent à 2013 pour l'Algérie et 2010 pour l'Argentine. Si la nouvelle est particulièrement importante pour les deux pays, elle l'est d'autant plus pour le pays maghrébin.

En effet, il devient ainsi le deuxième pays d'Afrique«seulement» à se débarrasser de la maladie (après l'île Maurice en 1973), alors que «la Région africaine de l’OMS (qui représente 47 pays sur 54 du continent, ndlr) supporte une part disproportionnée de la charge mondiale de paludisme. En 2017, 92% des cas de paludisme et 93% des décès dus à cette maladie sont survenus dans la Région», peut-on lire sur le site internet de l'organisation.

L'Algérie est donc mise en avant pour avoir su mettre en place un programme endiguant une maladie particulièrement virulente dans le pays dans les années 60. Les autorités ont «démontré au reste du continent africain qu’il est possible de vaincre le paludisme moyennant le leadership des pays, des mesures audacieuses, des investissements judicieux et de solides données scientifiques. Les autres pays africains peuvent tirer des enseignements de cette expérience», a déclaré dans un communiqué la docteure Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Un espoir ?

Pour tenter d'améliorer la situation sur le continent, un test à grande échelle d'un vaccin contre la maladie a d'ailleurs été lancé en avril 2019 au Malawi. Ce vaccin se destine aux enfants de moins de 2 ans, qui sont les plus vulnérables au parasite. En tout, 120 000 pourraient être vaccinés au Malawi, au Ghana et au Kenya d'ici à 2020 selon l'OMS. Le succès de ce traitement est d'autant plus important que les moustiques vecteurs de la maladie sont de plus en plus résistants aux pesticides chargés de les éliminer. 

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