L'annonce a fait l'effet d'une bombe aux Pays-Bas : une organisation représentant plusieurs familles a déclaré vendredi 12 avril que l'ancien directeur d'une banque de sperme de la ville de Barendrecht était en réalité le géniteur de quarante-neuf enfants.
Une série de tests ADN réalisés vendredi matin dans un hôpital de Nimègue a «démontré que quarante-neuf enfants dans l'affaire sont des descendants directs» de l'ex-directeur Jan Karbaat décédé en 2017, a indiqué l'organisation Defence for Children dans un communiqué. L'homme aurait utilisé son propre sperme lors de nombreuses fécondations on vitro, au lieu de celui du donneur choisi.
d'autres enfants à identifier ?
Avant sa mort à l'âge de 89 ans, Jan Karbaat se serait déjà targué d'avoir engendré une soixantaine d'enfants à l'époque où il dirigeait la clinique, qui a fermé ses portes en 2009 pour irrégularités administratives. Il aurait également, entre autres, truqué des données, les dépistages et des descriptions des donneurs de sperme, dépassé le nombre maximum de six enfants par donneur...
Le groupe d'enfants présumés de l'ancien directeur et leurs familles avaient intenté une action en justice pour obtenir le profil ADN du médecin. Les avocats de la famille de ce dernier avaient rétorqué que le droit à la vie privée de leur clients devait être respecté.
Un tribunal néerlandais a finalement ordonné un prélèvement ADN sur les affaires personnelles de Jan Karbaat en février dernier. «Maintenant, après des années d'incertitude, les plaignants peuvent enfin clore ce chapitre et commencer à digérer le fait qu'ils sont l'un des nombreux descendants de Karbaat», a commenté Iara de Witte, conseillère au sein de Defence for Children, dans le communiqué.