L’afflux de demandeurs d’asile en Europe sera ce jeudi 6 juillet au cœur de deux sommets, alors que l’Italie a récemment appelé ses voisins à l’aide après l’arrivée de 10.000 migrants en quelques jours.
À Rome, une conférence internationale réunira des représentants de l’UE, de l’ONU et de la Libye, tandis que les 28 ministres de l’Intérieur européens se rencontreront à Tallinn. Tous évoqueront un plan proposé mardi par la Commission, prévoyant notamment de débloquer 35 millions d’euros pour l’Italie et 46 millions d’euros pour aider la Libye.
Cette volonté de renvoyer à Tripoli la responsabilité du contrôle migratoire est régulièrement dénoncée par les ONG, le pays étant en pleine guerre civile et dénué de structure étatique solide.
L’Italie en première ligne
L’Italie, qui a accueilli 85 000 des 100 000 personnes arrivées en Europe en 2017, espère donc que d’autres mesures fortes seront adoptées. «Nous avons été sérieux et responsables vis-à-vis de nos partenaires de l’UE. [...] Nous leur demandons le même niveau de sérieux et de responsabilité», a plaidé le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano.
Rome souhaite notamment que les bateaux de secours puissent débarquer dans d’autres ports européens, et qu’une véritable politique de relocalisation des demandeurs d’asile dans les 28 pays de l’UE soit mise en place. Un vœu de longue date qui ne semble toujours pas d’actualité, alors qu’en début de semaine, l’Autriche voulait envoyer l’armée à la frontière italienne pour faire face à un éventuel afflux d’arrivants.