Après son rival Martin Schulz il y a une semaine, la chancelière allemande Angela Merkel doit présenter ce lundi 3 juillet, à Berlin, son programme en vue des législatives du 24 septembre.
Alors que le candidat socio-démocrate n’a pas hésité à l’attaquer frontalement, la dirigeante conservatrice devrait, de son côté, garder son flegme habituel. Après douze ans au pouvoir, elle compte présenter son expérience comme un gage de sécurité pour l’Allemagne, dans une Europe en crise et un monde instable. Elle pourra notamment s’appuyer sur le bon bilan de sa politique économique, qu’elle devrait promettre de poursuivre.
La chancelière bénéficie d’ailleurs d’une confortable avance dans les sondages, la CDU étant créditée de 39 % d’intentions de vote, contre 24 % pour le SPD.
Une situation d’autant plus favorable qu’elle s’est délivrée d’un sujet sensible vendredi, en faisant adopter par le Bundestag le droit au mariage gay. Cette mesure, bloquée par son parti depuis plus de vingt ans, était une des promesses de campagne du SPD, à laquelle 73% des Allemands adhéraient. Maintenant que le texte est adopté, la gauche se trouve privée d’une de ses propositions phares.