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L'Europe prête à faire front pour l'accord de Paris

Emmanuel Macron et Angela Merkel à Berlin, jeudi 29 juin 2017. Emmanuel Macron et Angela Merkel à Berlin, jeudi 29 juin 2017.[Tobias SCHWARZ / AFP]

Angela Merkel, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens ont répété ce jeudi 29 juin leur attachement à l’accord de Paris, avant de se confronter à Donald Trump lors du G20 de Hambourg.

Même la britannique Theresa May s’est jointe à la démonstration de force. Les dirigeants européens du G20, Emmanuel Macron en tête, ont rappelé, à Berlin, leur détermination à mettre en œuvre coûte que coûte l’accord de Paris sur le climat. A une semaine du sommet des principales économies mondiales, qui se tiendra vendredi prochain à Hambourg, Angela Merkel a convoqué les chefs d’Etats et de gouvernements voisins dans la capitale allemande.

L’objectif : présenter un front européen uni, notamment face aux États-Unis de Donald Trump, qui ont plongé la communauté internationale dans le désarroi en quittant l’accord signé à l’issue de la COP21.

Soudés pour sauver l’accord

Autour de la chancelière allemande, tous les dirigeants européens, de la Norvège à l’Italie en passant par le Royaume Uni et les Pays-Bas, ont rappelé l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique.

Angela Merkel a assuré que l’accord de Paris n’était «pas négociable», tandis qu’Emmanuel Macron a confié son «espoir […] que les uns et les autres soient ramenés à la raison», avec une allusion aux Etats-Unis. Le président français avait déjà mis la pression à son homologue américain en singeant sa devise «Make America Great Again» avec son slogan «Make Our Planet Great Again». 

En parallèle, des experts mandatés par le G20 ont appelé hier à plus de transparence sur les risques du changement climatique. Leur rapport exhorte notamment les entreprises à rendre public l’impact des bouleversements écologiques sur leurs activités et leurs finances, et propose un accompagnement pour les aider à suivre ces recommandations.

Plus tôt dans la semaine, ce sont les maires de dizaines de grandes villes qui appelaient le G20 à prendre une position forte sur ce sujet. Parmi eux, l’édile de Paris, Anne Hidalgo, et celle de Madrid, Manuela Carmena, mais aussi ceux de plusieurs villes américaines. De nombreux maires aux Etats-Unis se sont engagés à continuer d’appliquer l’accord de Paris, en dépit du retrait de Trump.

A la merci de Washington

Derrière cette mobilisation, un objectif : aboutir à une déclaration commune de tous les chefs d’Etat et de gouvernements présents lors du G20. Mais rien ne garantit qu’un tel accord puisse advenir. Donald Trump reste en effet libre de ne pas signer un texte, quand bien même les 19 autres y seraient prêts. Il y a «des divergences que l’on ne peut pas masquer», a reconnu Angela Merkel.

Lors du G7 de Taormine, en Sicile, le mois dernier, la question du climat avait déjà été source de vives tensions. Le président américain s’était montré inflexible face à l’insistance de ses partenaires. Et leurs discours ne l’avaient pas empêché, une semaine plus tard, d’annoncer son retrait de l’accord de Paris. 

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