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L’Italie devient le premier pays à interdire complètement Uber

C'est une plainte conjointe de diverses associations de taxis italiens qui a conduit la justice transalpine à interdire Uber. [MARCO BERTORELLO / AFP]

La justice italienne a pris la décision, vendredi 7 avril, d'interdire sur l'ensemble du territoire transalpin l'application de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) Uber.

Désormais, à Rome, il faudra donc faire comme les Romains et prendre... un taxi. Un retour aux vieilles habitudes qui doit aussi se faire dans le reste de l'Italie.

Car, en effet, à l'exception de UberEats, service de livraison de plats à domicile, ce sont tous les services de l'entreprise américaine Uber qui sont désormais bannis.

Une «concurrence déloyale» à l'encontre des taxis

Dans leur arrêt, les juges italiens ont indiqué que leur décision était motivée par plusieurs décisions de justice de différentes villes du pays face à la «concurrence déloyale» dénoncée par les chauffeurs de taxis italiens qui avaient porté plainte.

Mais si Milan et Turin avaient déjà sévi, c'est la première fois, qu'une telle décision de justice s'applique à l'échelle d'un pays. De son côté, un porte-parole de l'entreprise a indiqué au quotidien italien Corriere della Serra que Uber allait faire appel du choix des juges dans un délai d'une dizaine de jours environ. 

«Nous allons faire appel de ce jugement basé sur une loi vieille de vingt-cinq ans. Le gouvernement italien ne peut plus perdre de temps et doit désormais décider s'il veut rester dans le passé ou s'il veut permettre aux Italiens de bénéficier des nouvelles technologies» a-t-il ainsi déclaré.

Bientôt interdit au Danemark

Arrivé en Europe dans un flou législatif le plus complet, Uber est de plus en plus confronté à des restrictions. Le service UberPop, qui à la différence d'Uber propose un service de transport en voiture dont le conducteur est un simple particulier, est ainsi désormais interdit dans tous les pays d'Europe à l'exception de la Norvège, du Portugal, de la Pologne, de l'Estonie, de la République Tchèque et de la Suisse

Mais au-delà de simples restrictions, un deuxième pays va bientôt dire adieu à tous les services d'Uber : le Danemark. Arrivé en novembre 2014 dans le pays nordique, là aussi les chauffeurs de VTC font face à de nombreuses critiques des taxis. Une nouvelle loi rendant obligatoire l'installation de compteurs dans les voitures et de capteurs sur les sièges a eu raison de l'entreprise qui a pris la décision de quitter le pays le 18 avril.

Ici encore, le géant américain n'abandonne pas l'idée de revenir au pays. «Nous allons continuer à travailler avec le gouvernement danois», a ainsi déclaré l'entreprise dans un communiqué. Selon Uber, 2.000 chauffeurs et 300.000 clients sont directement touchés par son retrait du marché danois.

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