Sur Twitter, le futur président des Etats-Unis Donald Trump ne fait pas dans la dentelle : déchéance de nationalité pour ceux qui brûlent le drapeau américain, dénonciation de fraudes pendant le scrutin sans aucune preuve, attaques contre différents journaux… A l'image de son attitude pendant la campagne, Donald Trump ne tweete sans aucun filtre. Nous en avons sélectionné quelques-uns.
Que cela soit pour des erreurs factuelles ou des grossièretés, Donald Trump est souvent attaqué pour ses tweets quelque peu polémiques, à l'opposé total de ceux de Barack Obama, plus prudent dans ses propos. N'ayant pas encore fait de conférence de presse depuis son élection, il s'exprime surtout sur Twitter, par de courts messages qu'il dicte lui-même à ses community-managers.
Ce vendredi, le président élu a parlé avec la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen, ce qui a constitué une rupture spectaculaire avec 40 ans de tradition diplomatique avec Pékin et Taipei.
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Alors que sa démarche risque de provoquer la colère de Pékin, il s’en est défendu sur le réseau social :
Interesting how the U.S. sells Taiwan billions of dollars of military equipment but I should not accept a congratulatory call.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 décembre 2016
Lors des débats qui ont précédé l'élection américaine, il avait critiqué son adversaire Hillary Clinton non plus sur son programme politique, mais bien sur ses déboires amoureux : (effacé depuis, le tweet avait été capturé par un internaute) :
Hey @realDonaldTrump - In case you're looking for that tweet you deleted .. I got it right here. pic.twitter.com/a6F98q5xGU
— Lenny Jacobson (@Lennyjacobson) 17 avril 2015
Toujours par rapport à sa rivale, qui proposait de recompter les voix après l'élection, Donald Trump assurait que des «millions» de personnes avaient voté illégalement :
Serious voter fraud in Virginia, New Hampshire and California - so why isn't the media reporting on this? Serious bias - big problem!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 novembre 2016
remettant ainsi en cause l’impartialité de CNN :
I thought that @CNN would get better after they failed so badly in their support of Hillary Clinton however, since election, they are worse!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 novembre 2016
Clinton reste une de ses proies préférées :
Crooked Hillary -- Makes History! #ImWithYou #AmericaFirst pic.twitter.com/PKQhYhMmIX
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 juillet 2016
Mais son prédécesseur en prend également pour son grade :
Our great African American President hasn't exactly had a positive impact on the thugs who are so happily and openly destroying Baltimore!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 avril 2015
Celui qui avait promis d'être «davantage présidentiel» ne mâche pas ses mots quand il prétend défendre l'Amérique :
Nobody should be allowed to burn the American flag - if they do, there must be consequences - perhaps loss of citizenship or year in jail!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 novembre 2016
140 caractères lui suffisent pour parfois annoncer certaines nouvelles, comme la mort de Fidel Castro :
Si le premier tweet sur la mort de Castro était lapidaire, le communiqué qui a suivi était plus complet, le futur président jugeant que Fidel Castro était «un dictateur brutal qui a opprimé son peuple pendant près de six décennies.»
Fidel Castro is dead!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 novembre 2016
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Quand il évoque les femmes, il fait polémique. Comme lorsque qu'il s'est adressé à une comique avec qu'il a eu un différent :
Rosie is crude, rude, obnoxious and dumb - other than that I like her very much!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 juillet 2014
Alors que le lien entre vaccins et autisme a été confirmé, Donald Trump avait considéré que le danger était bien réel :
No more massive injections. Tiny children are not horses—one vaccine at a time, over time.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 septembre 2014
Certains s'interrogent sur le bien-fondé de ses tweets : prise de parole imprévisible d’un homme qui l’est tout autant, ou diversion face aux critiques et à ses prises de décision parfois étonnantes ? Donald Trump débutera son mandat de président le 20 janvier prochain.