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La présidente sud-coréenne prête à renoncer au pouvoir

«Je laisserai la question de mon départ, et d'une réduction de la durée de mon mandat, à la décision de l'Assemblée nationale», a-t-elle affirmé dans un discours télévisé. [JEON HEON-KYUN / POOL AFP / AFP]

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, engluée dans un retentissant scandale de corruption, s'est dite prête mardi à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat prévue début 2018, et annoncé qu'elle s'en remettrait au Parlement.

«Je laisserai la question de mon départ, et d'une réduction de la durée de mon mandat, à la décision de l'Assemblée nationale», a-t-elle affirmé dans un discours télévisé. «Quand les parlementaires auront déterminé les conditions d'une passation qui minimise la vacance du pouvoir et le chaos dans la conduite des affaires, je partirai», a-t-elle affirmé dans un discours télévisé.

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Cette annonce inattendue est interprétée comme une tentative de la présidente, dont la popularité s'est effondrée en raison du scandale, d'éviter l'humiliation d'une procédure de destitution qui est de plus en plus menaçante.

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye fait une déclaration, le 29 novembre 2016 à Séoul [JEON HEON-KYUN / AFP]
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La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye fait une déclaration, le 29 novembre 2016 à Séoul

 

Le scandale politique est centré sur l'ancienne confidente de la présidente, Choi Soon-Sil, arrêtée pour avoir profité de ses liens avec Mme Park afin d'extorquer des sommes astronomiques à des conglomérats sud-coréens. La présidente est soupçonnée de «collusion» par le parquet. Le désaveu pour la chef de l'Etat est tel que des manifestations monstres ont lieu chaque samedi depuis plusieurs semaines pour demander sa démission.

Les parlementaires acquis à une destitution

Des parlementaires avaient indiqué avant le discours de Mme Park qu'ils espéraient voter vendredi la destitution. Un nombre suffisant de parlementaires de la majorité ont rejoint leurs collègues de l'opposition demandant cette mesure extrême. Elle devrait encore le cas échéant être validée par la Cour constitutionnelle mais dans l'intervalle, la présidente serait mise sur la touche et l'intérim assumé par le Premier ministre.

«Nous espérons voter la destitution cette semaine», a ainsi déclaré Woo Sang-Ho, chef de file au Parlement du Parti démocratique, la principale formation de l'opposition. Park Jie-Won, président du Parti du peuple, la deuxième formation de l'opposition, a indiqué qu'un vote interviendrait vendredi. Mme Park, qui a déjà présenté ses excuses pour les méfaits attribués à Mme Choi, avait jusqu'à présent exclu de démissionner.

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En Corée du Sud, une présidente en exercice ne peut être poursuivie dans une affaire criminelle, sauf pour des faits de trahison ou d'insurrection. Son immunité, cependant, tombe à la fin de son mandat. Certains avancent que Mme Park chercherait à négocier son départ contre un abandon des poursuites.

Elle s'était initialement engagée à répondre aux questions du parquet et à celles d'une commission d'enquête indépendante créée par le Parlement. Mais elle a fait machine arrière, son avocat rejetant les propositions de dates d'audition du parquet.

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