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Trump, Brexit : quand les sondages se trompent lourdement

[DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Comme pour le Brexit, les sondages d’opinion n’ont pas vu venir l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, l’évènement politique majeur survenu en 2016. C’est leur fiabilité qui est désormais remise en cause.

Il y a encore quelques jours, il ne faisait aucun doute pour l’institut de sondage américain RealClearPolitics. Son «sondage des sondages», qui réunit les douze enquêtes d’opinion les plus crédibles, annonçait la victoire attendue de la candidate démocrate Hillary Clinton avec pas moins de 297 grands électeurs.

Parmi les enquêtes retenues, seul celui établi par le Los Angeles Times laissait la porte ouverte à un hypothétique succès du candidat républicain. Force est de constater que les premiers résultats, notamment dans les Etats décisifs, puis l'issue finale du scrutin, ont donné tort à RealClearPolitics, incapable de prévoir le scénario qui s'est passé cette nuit aux Etats-Unis.

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A croire que cette présidentielle 2017, restera à jamais comme un moment noir de l’histoire des sondages américains. Car déjà en mars dernier, ils n’avaient pas vu arriver la victoire de… Bernie Sanders contre Hillary Clinton, lors de la primaire démocrate du Michigan. Et pour cause : Nate Silver, pourtant connu pour le sérieux de ses prédictions, avait donné à Clinton 99% de chances de remporter cet Etat !

Pour les instituts d’opinion, l’histoire se répète. Avant la victoire du Brexit le 24 juin dernier, peu d’entre eux avaient en effet accordé une chance de succès aux partisans d’une sortie de l’UE du Royaume-Uni, même si la majorité estimait alors que le résultat final serrait serré. La preuve que les sondages sont loin d’être une science exacte.

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Volatilité de l’opinion mal appréciée, participation des électeurs sous-estimée… les explications à ces échecs à répétition des sondeurs sont nombreuses et variées. L’une d’entre elles a été récemment mise en avant par les statisticiens. Le vote «contrariant» qui consiste à voter pour le candidat donné perdant par les sondages, semble en effet de plus en plus plébiscité. Comme pour mieux compenser une défaite attendue.

Reste désormais à voir si les sondeurs sauront anticiper le résultat de l'élection présidentielle en France en 2017. 

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