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Canada : le cannabis légal rapportera plus que l'alcool

Le marché légal du cannabis aurait un impact économique comparable à l'arrivée d'internet au début des années 2000. [DAVID MCNEW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Au Canada, la légalisation du cannabis à usage récréatif, prévue pour le printemps 2017, devrait rapporter gros. Selon une étude du cabinet Deloitte publiée ce jeudi, ce marché devrait rapporter davantage que celui de l'alcool, bière comprise. 

Baptisé «Marijuana récréative : données et opportunités», ce rapport met en avant les bénéfices que devraient représenter la légalisation du cannabis pour l'économie canadienne. L'industrie du cannabis pourrait ainsi représenter la somme astronomique de 22,6 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros). Selon les auteurs de l'étude, cela représenterait un impact sur l'économie jamais vu depuis l'essor d'Internet au début des années 2000. 

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Le cannabis, «un marché qui intéresse beaucoup de monde»

Dans le détail, Deloitte estime que la vente au détail représenterait entre 3,3 milliards d'euros et 6 milliards d'euros par an. A cela s'ajouterait le marchéde la production, des tests et de la sécurité en général, estimé à plus de 8 milliards d'euros. Le cabinet précise toutefois que les revenus annexes que pourrait entraîner le tourisme, notamment, serait susceptible de faire augmenter encore davantage la valeur du marché. 

«C'est un marché qui intéresse beaucoup de monde, et nombreux sont ceux qui ont conscience des opportunités que cela va créer», explique Mark Whitmore, vice-président de Deloitte. Cela pourrait aussi représenter des opportunités pour le gouvernement du Canada et les provinces canadiennes, qui devraient engranger d'importants revenus grâce aux taxes, à la manière de ce qui se fait avec l'alcool. 

Selon le cabinet d'audit et de conseil, la production de 600.000 kilos de cannabis serait nécessaire chaque année pour satisfaire le marché. Il sera également indispensable d'être prudent au moment de fixer les prix : s'ils sont trop élevés, le consommateurs risquent de s'en tenir au marché noir. Il faudra toutefois, toujours selon Deloitte, «prendre garde à ne pas fixer de prix trop bas afin de ne pas favoriser la consommation excessive».

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