Donald Trump a accusé mardi ses pairs républicains de manquer de loyauté et de torpiller sa campagne, après que l'homme fort du Congrès Paul Ryan eut indiqué qu'il ne le défendrait plus, s'inquiétant de perdre non seulement la Maison Blanche mais aussi le Congrès.
"Notre très faible et très inefficace leader Paul Ryan a tenu une très mauvaise conférence téléphonique où les participants se sont insurgés contre son manque de loyauté", a tweeté le milliardaire.
Our very weak and ineffective leader, Paul Ryan, had a bad conference call where his members went wild at his disloyalty.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 octobre 2016
La campagne du républicain a subi un tournant depuis la publication vendredi d'une vidéo de 2005 où il tient des propos dégradants à l'égard des femmes, perdant le soutien de plusieurs ténors du parti ainsi que des points dans un sondage.
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Donald Trump a semblé reconnaître que la victoire à la Maison Blanche s'annonçait difficile et ce en raison, selon lui, des défections au sein du parti. "C'est dur de bien faire quand Paul Ryan et les autres vous apportent zéro soutien!".
Despite winning the second debate in a landslide (every poll), it is hard to do well when Paul Ryan and others give zero support!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 octobre 2016
Il a même estimé que les démocrates étaient "beaucoup plus loyaux" envers Hillary Clinton que les républicains envers lui. Donald Trump, dont les relations avec le parti républicain sont notoirement difficiles, et qui avait un temps laissé entendre qu'il pourrait se présenter en tant que candidat indépendant, s'est cependant réjoui "qu'on lui ait enlevé les menottes". "Je peux maintenant me battre pour l'Amérique comme je veux", a-t-il lancé sur Twitter.
It is so nice that the shackles have been taken off me and I can now fight for America the way I want to.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 octobre 2016
Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants, avait annoncé lundi à des élus de son parti qu'il "ne défendrait pas ou ne ferait pas campagne" pour Trump, mais qu'il entendait sauver les meubles à la Chambre, qui sera renouvelée le même jour que la présidentielle.
La pression continuait à monter mardi pour que d'autres déclarations compromettantes du candidat soient rendues publiques, notamment celles qu'il aurait tenues durant les 11 saisons où il a animé l'émission de téléréalité "The Apprentice". Mais le producteur de cette émission, Mark Burnett, s'est défendu de pouvoir diffuser quoi que ce soit. En meeting lundi, Donald Trump a menacé que si d'autres vidéos de lui étaient exhumées, "nous continuerons à parler de Bill et Hillary Clinton faisant des choses déplacées".