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Japon : un tueur en série suspecté d’avoir empoisonné 48 personnes âgées

Déjà à l'été 2016, l'hôpital avait été le théâtre de phénomènes étranges... Photo d'illustration. [KAZUHIRO NOGI / AFP]

La police japonaise enquête sur une étrange affaire d'empoisonnements dans un hôpital de la banlieue de Yokohama après qu'une cinquantaine de décès suspects ont été constatés en l'espace de quelques semaines. Les autorités soupçonnent un tueur en série d'être à la manoeuvre.

L'hôpital Oguchi, près de Yokohama dans l'est du Japon, est sous le choc. Depuis le mois de juillet, ce sont 48 personnes admises dans cet établissement pour personnes âgées qui sont décédées dans des circonstances pour le moins troubles.

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Après avoir découvert dans des perfusions un produit chimique utilisé habituellement dans les antiseptiques, la direction de l'hôpital a alerté la police. Selon une source proche de l'enquête citée par le Japan Times, les autorités sont depuis sur les traces d'un empoisonneur en série. 

Un tueur parmi le personnel hospitalier ?

Sur les lieux, les enquêteurs ont constaté que certaines poches de perfusion neuves étaient trouées. Au fil de leurs investigations, ils ont découvert que de petites coupures tranchaient les bouchons d'environ dix poches de perfusion sur cinquante.

Ils ont découvert également que les premiers décès, deux personnes âgées sont mortes à deux jours d'intervalle et qu'elles séjournaient au quatrième étage de l'hôpital. Ils cherchent maintenant à savoir qui a pu contaminer ces poches et s'il s'agissait de toucher quelqu'un précisément ou d'un acte «à l'aveugle». Problème : les corps des personnes décédées ont déjà été incinérés et il est donc très difficile d'enquêter sur ces décès suspects.

Mais deux incidents étranges survenus au cours de l'été orientent les enquêteurs vers un tueur intégré au sein du personnel hospitalier. À l'époque, des mails envoyés au gouvernement de la ville de Yokohama informent les autorités de deux accidents majeurs. En juillet, le tablier d'un infirmière aurait été tailladé. En août, un employé de l'hôpital se serait retrouvé avec les lèvres enflées après avoir consommé une boisson contenant de l'eau de Javel.

Depuis la psychose règne à l'hôpital Oguchi, d'autant que cette enquête intervient deux mois seulement après le meurtre de 19 personnes dans un centre pour handicapés mentaux, la pire tuerie au Japon depuis des décennies. 

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