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Brésil : enquête sur Rousseff pour obstruction de la justice

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, actuellement suspendue, au Palais de l'Alvorada à Brasilia, le 16 août 2016 [ANDRESSA ANHOLETE / AFP] La présidente brésilienne Dilma Rousseff, actuellement suspendue, au Palais de l'Alvorada à Brasilia, le 16 août 2016 [ANDRESSA ANHOLETE / AFP]

La Cour suprême du Brésil a autorisé une enquête sur la présidente Dilma Rousseff, actuellement suspendue, pour obstruction de la justice.

Le parquet veut établir si Mme Rousseff a tenté de faire obstacle aux investigations sur l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, inquiété par la justice dans le cadre du scandale de corruption Petrobras, en le nommant ministre dans son gouvernement en mars dernier. "L'ouverture d'une enquête est importante pour élucider les faits et montrer qu'il n'y a pas eu, à un seul moment, obstruction à la justice", a déclaré un porte-parole de Mme Rousseff, affirmant avoir appris la décision judiciaire par la presse.

Selon les quotidiens O Globo, Folha de Sao Paolo, O Estado de Sao Paulo et Valor, outre Mme Rousseff, l'enquête pour obstruction de la justice autorisée par la Cour suprême concernera aussi Lula et plusieurs anciens ministres de Mme Rousseff. Le 16 mars, Lula a été nommé chef de cabinet de Dilma Rousseff avant que, le soir même, le juge Sergio Moro ne divulgue l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre la présidente et Lula suggérant que la nomination de ce dernier avait pour objectif de le protéger d'une possible mise en détention. Sa nomination a été paralysée le jour même.

La justice soupçonne l'ex-président brésilien (2003-2010), issu du Parti des travailleurs (PT), d'être mêlé à l'énorme scandale de corruption autour du groupe public pétrolier Petrobras, qui a coûté plus de deux milliards de dollars en dix ans à l'entreprise et implique une bonne partie de l'élite politique et industrielle du pays. Lula a été inculpé récemment pour "entrave à la justice" dans le cadre de cette affaire. Écartée du pouvoir en mai par le Sénat, Dilma Rousseff attend le jugement final fin août sur sa procédure en destitution. Elle est accusée d'avoir maquillé les comptes publics de 2014, l'année de sa réélection, et 2015.

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