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Qandeel Baloch, la Kim Kardashian pakistanaise, assassinée pour l'«honneur»

Qandeel Baloch, en mai dernier. [STR / AFP] Qandeel Baloch, en mai dernier. [STR / AFP]

Le Pakistan fait face à un drame. Vendredi 15 juillet, la célébrité Qandeel Baloch a trouvé la mort de la main de son frère. Le motif invoqué ? Un «crime d'honneur», pour réduire au silence une jeune fille, un peu trop provocante pour une frange conservatrice du pays.

Née Fouzia Azeem, Qandeel Baloch était une fameuse «fashionista» d'une vingtaine d'années qui faisait fureur sur les réseaux sociaux comme Instagram, Twitter ou encore Facebook. A travers son goût pour la mode et le mannequinat, elle était connue comme la Kim Kardashian locale. Selfies, duckfaces : ses postures décomplexées et assumées lui attiraient autant de fans que de détracteurs.  

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Les crimes d'honneur, des drames malheureusement récurrents au Pakistan 

En visite au domicile familial pour les célébrations de l'Aïd, elle a ainsi été étranglée quelques jours après son arrivée par son frère, qui a finalement pris la fuite. C'est le père de la star qui a porté plainte contre son fils. Azhar Akram, un policier en charge du dossier, a déclaré que le mobile probable serait celui «de crime d'honneur».

Plus tôt dans le mois, Qandeel Baloch a fait part au ministère de l'Intérieur pakistanais de ses craintes pour sa vie, affirmant qu'elle était la cible de menaces de mort. Une demande restée lettre morte mais qui n'avait pas empêchée la starlette de renoncer à ses idéaux.

«La vie m'a appris des choses très jeune. Mon apprentissage pour passer d'une fille à une femme indépendant n'a pas été simple», déclarait Qandeel Baloch sur Twitter.

Le meurtre de Qandeel Baloch fait écho à des exactions qui font souvent la une de l'actualité pakistanaise. De nombreuses femmes sont agressées, violentées ou défigurées à l'acide, parce que leurs opinions ou leur mode de vie diffèrent de celles de leur famille ou de l'opinion populaire. Une situation tolérée par l'état, le droit pakistanais pouvant annuler les condamnations des hommes qui tuent des femmes de leur famille. Une grâce peut être obtenue grâce au pardon des proches et à une compensation financière. 

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