Lors du prochain sommet de l’Union Africaine - à Kigali, du 10 au 18 juillet - des chefs d’Etat, des ministres et des hauts fonctionnaires se verront remettre de façon symbolique le premier passeport unique pour tous les Africains.
Le dispositif doit être étendu d’ici à 2018 à tous les habitants des 54 pays du continent africain. L’objectif d’une telle mesure est limpide : à l’image de l’Europe de Schengen, elle ambitionne d’abolir les frontières intérieures en Afrique et permettre ainsi la libre circulation de ses habitants.
«Un Algérien peut aujourd’hui aller à Cuba, Haïti ou en Équateur sans visa, mais pas au Sénégal, Kenya, Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Un Kenyan est encore moins bien loti, il lui faudra des visas un peu partout, sauf au Malawi, Botswana et Zambie», rappelle Mondafrique.com.
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Toutefois, au regard des incessants flux migratoires internes au continent et de la menace persistante de groupes islamistes, la faisabilité d’un tel projet interroge. D’autant que l’Union Africaine est habituée de ce type d’annonce, généralement tuée dans l'oeuf.
Il y a quelques années, elle avait déjà fait germer l’idée d’un projet de création de monnaie unique pour tous les pays africains. Un objectif qui s’assimile à un véritable casse-tête selon les experts et qui ne sera vraisemblablement jamais réalisé.