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Pour François, une démission de Barbarin serait "un contresens"

Le pape François célèbre la messe de la Pentecôte à la basilique Saint-Pierre au Vatican le 15 mai 2016 [GABRIEL BOUYS / AFP/Archives] Le pape François célèbre la messe de la Pentecôte à la basilique Saint-Pierre au Vatican le 15 mai 2016 [GABRIEL BOUYS / AFP/Archives]

Une démission du cardinal Philippe Barbarin, mis en cause pour ne pas avoir dénoncé des affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans son diocèse de Lyon, serait "un contresens", estime le pape François dans un entretien au quotidien La Croix à paraître mardi.

A la question de savoir si Mgr Barbarin devrait démissionner, le pape a répondu, lors d'un entretien lundi au Vatican: "Non, ce serait un contresens, une imprudence". "On verra après la conclusion du procès. Mais maintenant, ce serait se dire coupable", a-t-il ajouté.

"D'après les éléments dont je dispose, je crois qu'à Lyon, le cardinal Barbarin a pris les mesures qui s'imposaient, qu'il a bien pris les choses en main. C'est un courageux, un créatif, un missionnaire. Nous devons maintenant attendre la suite de la procédure devant la justice civile", a dit le souverain pontife.

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Parmi d'autres responsables religieux, le cardinal Barbarin, l'une des personnalités les plus influentes de la hiérarchie catholique française, est ciblé par deux enquêtes pour "non dénonciation" d'agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991 par un prêtre, le père Bernard Preynat. Archevêque de Lyon depuis 2002, Mgr Barbarin nie avoir couvert de tels faits mais a admis le 25 avril "des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres". 

Plus largement, concernant la pédophilie, le pape François a souligné qu'"il n'est pas facile de juger des faits après des décennies, dans un autre contexte". "La réalité n'est pas toujours claire". "Mais pour l'Église, en ce domaine, il ne peut y avoir de prescription. Par ces abus, un prêtre qui a vocation de conduire vers Dieu un enfant le détruit. Il dissémine le mal, le ressentiment, la douleur. Comme avait dit Benoît XVI, la tolérance doit être de zéro", a-t-il insisté en citant son prédécesseur.

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