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Une artiste japonaise condamnée pour des sculptures à l’effigie de son vagin

L’artiste japonaise Megumi Igarashi à la sortie du tribunal.[KAZUHIRO NOGI / AFP]

Megumi Igarashi, artiste spécialisée dans «l’art vaginal», vient d’être condamnée par le tribunal du district de Tokyo pour des charges d’obscénité à une amende de 400.000 yens (3.280 euros).

Une amende qui reste conséquente, mais qui ne représente pourtant que la moitié de celle qui avait été requise. Car, si les sculptures (inspirées de la forme de son vagin) de celle qui se fait appeler «Rokudenashiko» («mauvaise fille» ou «bonne à rien») n’ont pas occasionné de sanctions, l’envoi d’un scan 3D de son vagin à une trentaine de personnes – dans le cadre d’une campagne de financement participatif – ainsi que l’envoi des plans lui ayant servi à réaliser un kayak inspiré de la forme de ce même vagin lui ont eux coûté cher. 

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«Renverser la vision masculine du sexe féminin»

C’est donc sur ce chef d’inculpation que la cour de Tokyo l’a condamné : au Japon, il est interdit d’envoyer une quelconque représentation d’un sexe à autrui. Le verdict du procès était très attendu, et pour cause : «Rokudenashiko» est très populaire au pays du Soleil levant, notamment depuis qu’elle a été arrêtée (au moment de son appel de fond relatif à son projet de kayak) pour obscénité, puis relâchée suite à une pétition réunissant des milliers de signatures. 

L’artiste s’est exprimée à la fin du procès, expliquant notamment sa démarche artistique : «j’œuvre pour renverser la vision masculine du sexe féminin dont on ne parle qu’à travers le prisme du concept d’obscénité et je suis mortifiée que la juge n’ait pas compris cela». 

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