En direct
A suivre

Philippines : les islamistes menacent de tuer trois otages

Le président philippin à Rancho Mirage, en Californie, le 15 février 2016 [MANDEL NGAN / AFP/Archives] Les otages seraient détenus sur l'île de Jolo, repaire traditionnel d'Abu Sayyaf, à plus d'un millier de km au sud de Manille. [MANDEL NGAN / AFP/Archives]

Les islamistes du groupe Abu Sayyaf ont diffusé mardi une vidéo montrant trois de leurs otages, un Canadien, un Norvégien et une Philippine, et menaçant de les exécuter, une semaine après avoir décapité un captif canadien enlevé en même temps qu'eux.

Sur la vidéo, postée mardi, les trois otages, le Canadien Robert Hall, le Norvégien Kjartan Sekkingstad, et la Philippine Marites Flor, compagne de Robert Hall, lancent un appel au secours aux gouvernements canadien et philippin, leur demandant de satisfaire "les demandes" des ravisseurs, a indiqué l'organisation SITE spécialisée dans la surveillance des media jihadistes. Les otages sont assis sur le sol, derrière ce qui semble être une plantation de cocotiers, sous la surveillance de six hommes armées se tenant debout derrière aux.

Avertissement aux autorités

Le Canadien Robert Hall déclare que ses ravisseurs lui ont ordonné de demander au gouvernement canadien de "satisfaire" à leurs exigences, sans préciser lesquelles. Le Norvégien Kjartan Sekkingstad souligne que si "les demandes ne sont pas satisfaite, nous serons exécutés comme l'a été notre ami John il y a quelques jours". L'un des hommes armés lance alors un avertissement aux autorités philippines, les sommant de retenir "la leçon" de la décapitation de John Ridsdel et d'éviter tout retard dans les négociations.

Les islamistes du groupe Abu Sayyaf ont annoncé la semaine dernière avoir exécuté l'otage canadien John Ridsdel, après l'expiration le 25 avril d'un ultimatum pour le versement d'une rançon. Les trois otages avaient été enlevés fin septembre en même temps que John Ridsdel, alors qu'ils se trouvaient dans la marina d'un complexe hôtelier du sud des Philippines.

A lire aussi : Libye, Chine, Inde : Daesh n'a plus de frontières

Le président philippin Benigno Aquino s'est engagé fin avril à lancer un assaut militaire pour "neutraliser les activités criminelles" d'Abu Sayyaf, et a prévenu que le gouvernement ne négocierait pas avec une organisation qu'il considère comme terroriste. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi exclu toute négociation avec les ravisseurs.

Benigno Aquino a indiqué que les otages étaient détenus sur l'île de Jolo, repaire traditionnel d'Abu Sayyaf, à plus d'un millier de km au sud de Manille.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités