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Dilma Rousseff perd trois nouveaux ministres

La présidente Dilma Rousseff lors d'une conféfence de presse au palais Planalto le 19 avril 2016 à Brasilia [EVARISTO SA / AFP] La présidente Dilma Rousseff lors d'une conféfence de presse au palais Planalto le 19 avril 2016 à Brasilia [EVARISTO SA / AFP]

Trois nouveaux ministres du parti centriste PMDB dirigé par Michel Temer, vice-président et ancien allié de Dilma Rousseff qu'elle accuse de conspirer pour la renverser, ont démissionné mercredi.

La présidente joue actuellement une course contre la montre pour éviter sa destitution. En fin de journée, la présidence a indiqué que trois membres du gouvernement, Eduardo Braga, ministre des Mines et de l'Energie, Helder Barbalho, secrétaire aux Affaires portuaires, et Celso Pansera, secrétaire chargé des Sciences et des Technologies, tous membres du PMDB, avaient renoncé à leurs fonctions.

Avec ces nouvelles défections, il ne reste plus que deux ministres du PMDB sur les sept qui étaient initialement membres du gouvernement de Mme Rousseff, avant que le leader du parti et vice-président, Michel Temer, n'organise la sortie de son parti de la coalition fin mars.

Le président de la plus haute instance juridique, Ricardo Lewandowski, le 20 avril 2016 à Brasilia [ANDRESSA ANHOLETE / AFP]
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Le président de la plus haute instance juridique, Ricardo Lewandowski, le 20 avril 2016 à Brasilia

 

Neuf des 32 portefeuilles ministériels sont désormais tenus par des responsables intérimaires. Le poste de chef de cabinet (quasi-Premier ministre) reste également sans titulaire, la justice brésilienne ayant reporté une nouvelle fois mercredi sa décision sur la légalité de la nomination de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, mentor et allié de Mme Rousseff.

Dilma Rousseff, du Parti des Travailleurs (PT, gauche), se retrouve sur le fil du rasoir après l'approbation dimanche de la procédure de destitution à son encontre à la Chambre des députés.

Elle est accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, pour masquer l'ampleur de la crise économique, et début 2015. Dilma Rousseff souligne, elle, que cette pratique a été utilisée par tous ses prédécesseurs sans qu'ils ne soient jamais inquiétés.

La procédure doit maintenant passer au Sénat, qui pourra ouvrir le jugement sur la destitution ou classer le dossier. Si le Sénat l'ouvre, Mme Rousseff sera écartée immédiatement de ses fonctions et remplacée par son vice-président et désormais rival, Michel Temer, pour 180 jours.

Si elle est déclarée coupable par le Sénat à la fin du jugement, M. Temer la remplacera jusqu'aux élections générales de 2018.

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