Jamais un si haut gradé nord-coréen n’était passé au sud. La Corée du Sud a annoncé lundi qu’un général deux étoiles nord-coréen avait déserté la dictature de Pyongyang.
L’identité de cet officier est gardée secrète, mais les quelques détails qui ont filtré sur son pedigree laissent deviner qu’il est question d’une personnalité de premier ordre. Il s’agirait de l’ancien responsable du bureau de Reconnaissance générale, un service chargé de coordonner les opérations d'espionnage contre Séoul et de porter des cyber attaques contre les ennemis de la Corée du Nord.
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Le général aurait fui le Nord en 2015 et livré de précieuses informations au Sud quant au fonctionnement du régime de Kim Jong-un. Les autorités le considèrent d’ailleurs comme le plus haut responsable militaire à jamais être passé au Sud depuis le début de la guerre de Corée. Ils lui ont accordé l’asile politique.
Des annonces en cascade
Simultanément, les autorités ont confirmé qu’un diplomate de haut niveau travaillant en Afrique était également passé au Sud l’année dernière. Ces informations sont tombées trois jours après l'annonce de la défection de 13 Nord-Coréens qui travaillaient dans un restaurant appartenant à l'Etat nord-coréen à l'étranger.
Ces défections surviennent à une période de tensions élevées sur la péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire du Nord début janvier, qui a été suivi d'un essai de missile longue portée en février.
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Depuis 1953, entre 28.000 et 30.000 Nord-Coréens sont parvenus à fuir au Sud. Le nombre de transfuges, qui a pu atteindre les 2.000 personnes certaines années, a considérablement chuté depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en 2011. Mais selon les médias il repart à la hausse. L’année dernière 1.276 ont réussi à rejoindre le Sud.