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Visite surprise de John Kerry à Bagdad

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry le 7 avril 2016 à Manama [JONATHAN ERNST / POOL/AFP] Le secrétaire d'Etat ne s'était pas rendu à Bagdad depuis septembre 2014. [JONATHAN ERNST / POOL/AFP]

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé vendredi matin à Bagdad, une visite non annoncée, pour assurer l'Irak de l'appui des Etats-Unis dans la lutte contre Daesh.

Arrivé de Bahrein, il doit rencontrer le Premier ministre Haider al-Abadi, son homologue Ibrahim al-Jaafari et le président de la région autonome kurde Nechirvan Barzani, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby. Le secrétaire d'Etat ne s'était pas rendu à Bagdad depuis septembre 2014, soit lors de la mise sur pied d'une coalition internationale contre Daesh en Irak et en Syrie.

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John Kerry "insistera sur notre solide soutien au gouvernement irakien au moment où il fait face à des défis sécuritaires, économiques et politiques", a précisé John Kirby. Il "discutera aussi de la poursuite du soutien de la coalition aux efforts conduits par l'Irak contre Daesh". Le porte-parole a également affirmé que les Etats-Unis "continueront de soutenir le peuple irakien qui oeuvre à un avenir (pour leur pays) unifié, libre, démocratique et prospère". Mardi, le président Barack Obama avait ré-affirmé que "détruire" Daesh restait sa "priorité numéro un", soulignant que les jihadistes continuaient à perdre du terrain, en Irak comme en Syrie. "Nous continuons à affaiblir leur leadership, leurs réseaux financiers, leurs infrastructures. Nous allons les pourchasser et nous allons les vaincre", avait déclaré le président Obama lors d'une réunion à la Maison Blanche rassemblant les plus hauts responsables militaires américains.

Soutien militaire aux forces irakiennes

La coalition internationale conduite par Washington mène depuis plus d'un an et demi des frappes aériennes contre Daesh en Syrie et en Irak, parallèlement aux opérations de l'armée syrienne et de son allié russe contre les jihadistes. Pour l'Irak, le Pentagone va soumettre "dans les prochaines semaines" ses propositions au président Obama pour renforcer le soutien militaire américain aux forces irakiennes, avait indiqué fin mars le chef d'état-major inter-armées, le général Joe Dunford. Le Pentagone a déployé officiellement 3 870 soldats en Irak. Mais le nombre réel est beaucoup plus important, à environ 5 000, selon des informations de presse. Le renforcement des moyens militaires américains en Irak est un sujet sensible pour l'administration Obama, le président s'étant engagé à ne pas déployer de forces terrestres en Irak. Il est aussi un sujet délicat en Irak, où des milices chiites s'opposent à tout nouveau déploiement américain.

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Daesh s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad, mais les forces gouvernementales ont repris du terrain, notamment dans la province occidentale d'Al-Anbar, avec le soutien de la coalition. Le porte-parole de cette coalition à Bagdad a reconnu jeudi qu'elle était mieux préparée pour reprendre aux jihadistes Mossoul, la deuxième ville d'Irak, que Raqa, la "capitale" auto-proclamée de Daesh en Syrie. Mais pour éventuellement reprendre Mossoul, "il faudra une période de planification et de coordination très minutieuses avec les Irakiens", a prévenu un diplomate du département d'Etat.

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