En direct
A suivre

Irak : quatre attentats suicide revendiqués par Daesh

Une voiture calcinée après une attaque suicide, le 4 avril 2016 à Bassora en Irak [HAIDAR MOHAMMED ALI / AFP] Une voiture calcinée après une attaque suicide, le 4 avril 2016 à Bassora en Irak [HAIDAR MOHAMMED ALI / AFP]

Au moins 22 personnes ont été tuées lundi dans quatre attentats suicide revendiqués par Daesh et des tirs d'obus, selon des responsables des services de sécurité et de santé.

Ces attaques ont également fait au moins 70 blessés, a-t-on ajouté. Les jihadistes de Daesh les ont revendiquées dans un communiqué. Le groupe ultraradical perpétue de fréquents attentats suicide visant les forces de sécurité et les civils, surtout chiites.

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans la ville méridionale de Bassora où un kamikaze s'est fait exploser sur une rue tuant cinq personnes et en blessant 10 autres. Des journalistes de l'AFP ont vu des corps carbonisés sur place alors que des voitures ont pris feu après l'explosion et des immeubles ont été endommagés.

Le gouverneur de Bassora, Majid al-Nasrawi, a expliqué que Daesh "cherchait, après les revers subis dans l'ouest, à déplacer la bataille vers le sud", d'où provient une grande partie des forces combattant les jihadistes.

Les forces de sécurité et des urgentistes sur le site d'une attaque suicide, le 4 avril 2016 à Bassora en Irak [HAIDAR MOHAMMED ALI / AFP]
Photo
ci-dessus
Les forces de sécurité et des urgentistes sur le site d'une attaque suicide, le 4 avril 2016 à Bassora en Irak

Les attentats à la bombe sont rares dans le sud de l'Irak, région à prédominance chiite et difficile d'accès pour les groupes jihadistes sunnites. Daesh s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad, mais les forces gouvernementales ont repris du terrain, notamment dans la province occidentale d'Al-Anbar, avec le soutien d'une coalition militaire internationale conduite par les Etats-Unis.

Un autre attentat suicide a visé un point de contrôle conjoint de la police et l'armée dans le nord de Bagdad tandis que deux autres kamikazes ont attaqué les forces paramilitaires progouvernementales du Hached al-Chaabi sur une rue du secteur de Machahda, au nord de la capitale, et dans un restaurant au sud de la ville méridionale de Nassiriya.

Des tirs d'obus de meurtriers ont en outre touché des maisons à Abou Ghreib, à l'ouest de Bagdad, tandis que l'EI a mené une attaque dans la province d'Anbar (ouest), dans laquelle cinq membres des forces progouvernementales ont été tués.

"Attaques à grand retentissement"

Les forces de sécurité irakiennes sur le site d'une attaque suicide, le 4 avril 2016 près de Bagdad [SABAH ARAR / AFP]
Photo
ci-dessus
Les forces de sécurité irakiennes sur le site d'une attaque suicide, le 4 avril 2016 près de Bagdad

Daesh est en train de "perdre sur le champ de bataille" et "c'est pourquoi on a affaire aujourd'hui à ce qu'on appelle des attaques à grand retentissement", a déclaré aux journalistes à Bagdad le capitaine ChanceMcCraw, de l'armée américaine. Les jihadistes cherchent à "rester présents dans les médias, car c'est comme çà qu'ils transmettent leur message".

32 personnes avaient été tuées le 25 mars dans un attentat perpétré au moment de la remise des trophées à la fin d'un match de football près de la localité d'Iskandariyah, à une quarantaine de km au sud de Bagdad.

Au moins 61 personnes sont mortes le 6 mars dans une attaque également revendiquée par Daesh et menée à l'aide d'un camion piégé à un checkpoint de la ville de Hilla, à 80 km au sud de Bagdad.

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans la ville méridionale de Bassora où un kamikaze s'est fait exploser sur une rue tuant cinq personnes et en blessant cinq autres [HAIDAR MOHAMMED ALI / AFP]
Photo
ci-dessus
L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans la ville méridionale de Bassora où un kamikaze s'est fait exploser sur une rue tuant cinq personnes et en blessant cinq autres

Par ailleurs, un hélicoptère de type Mi-35 de l'armée irakienne s'est écrasé lundi au sud de Bagdad en raison d'un "problème technique", a-t-on appris de sources des services de sécurité. Un responsable de la sécurité de la province de Wassit, Saheb al-Chalibawi, a confirmé la chute de l'appareil lors d'une mission d'entraînement sans faire état de mort.

En février dernier, l'EI a abattu un hélicoptère Bell de l'armée irakienne à l'ouest de Bagdad faisant un mort alors qu'un un hélicoptère Mi-17 de l'armée s'est écrasé à l'est de Kout à cause d'un problème technique, faisant neuf morts.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités