![Le président américain Barack Obama au palais de la Révolution à La Havane, le 21 mars 2016 [ADALBERTO ROQUE / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Le président américain Barack Obama au palais de la Révolution à La Havane, le 21 mars 2016 [ADALBERTO ROQUE / AFP]")
Le président américain Barack Obama doit s'adresser mardi à des millions de Cubains depuis le coeur de La Havane pour évoquer l'avenir des relations entre les deux pays, figées dans le temps pendant un demi-siècle.
Le discours, très attendu sur l'île, sera retransmis en direct à la télévision cubaine. Le 17 décembre 2014, Barack Obama était apparu une première fois sur les écrans cubains depuis la Maison Blanche, annonçant - à la surprise générale - un rapprochement avec le régime communiste.
A lire aussi : Barack Obama salue un "jour nouveau" dans les relations avec Cuba
"C'est l'occasion unique durant cette visite de prendre un peu de hauteur et de parler directement à tous les Cubains", explique Ben Rhodes, proche conseiller de M. Obama, qui a mené les négociations secrètes ayant abouti au dégel.
A dix mois de son départ de la Maison Blanche, M. Obama veut profiter de cette allocution depuis le grand théâtre Alicia Alonso, qui peut accueillir jusqu'à 1.300 personnes, pour livrer sa vision des relations américano-cubaines, au-delà de se présidence mais aussi de celle de Raul Castro, qui doit se retirer en 2018.
"Je suis venu à La Havane pour enterrer le dernier vestige de la Guerre froide dans cette région et pour marquer une nouvelle ère qui contribue à améliorer la vie quotidienne des Cubains", a-t-il expliqué sur Facebook.
A l'issue de cette allocution, M. Obama s'entretiendra avec un groupe de dissidents et d'opposants cubains à l'ambassade des Etats-Unis.
![Le président cubain Raul Castro lève la main du président américain Barack Obama à La Havane, le 21 mars 2016 [NICHOLAS KAMM / AFP]](http://static.directmatin.fr/sites/default/files/styles/image_630/public/d4d552dbb5091c5846229ce188b75d2db7a5083f.jpg?itok=xUghTvtQ)
ci-dessus
La Maison Blanche reconnaît ouvertement le peu de progrès enregistrés sur les libertés individuelles à Cuba depuis fin 2014. Mais assure multiplier les discussions "franches et directes" sur ce thème.
Lors d'une conférence de presse lundi au ton parfois déconcertant, Raul Castro s'est emporté face à un journaliste américain qui l'interrogeait sur les prisonniers politiques.
"Donnez-moi la liste immédiatement pour que je les libère. Donnez-moi le nom ou les noms. S'il y en a, ils seront libérés avant la nuit !", a lancé le leader cubain.