Un suspect a été tué mardi à Bruxelles lors d'une vaste opération de police menée dans le cadre de l'enquête belge sur les attentats de Paris. Un assaut était toujours en cours dans la soirée. Une policière française a été blessée.
Cette opération a été déclenchée après qu'une perquisition a mal tourné dans la commune de Forest, débouchant en fin de journée sur un assaut contre la maison où un ou plusieurs suspects s'étaient retranchés. Au départ, il s'agissait, a expliqué la chaîne RTBF, d'une opération de vérification d'identités. Un ou plusieurs occupants de la maison visée, dans la rue du Dries, ont alors accueilli les policiers par des coups de feu vers 15h.
Trois policiers belges et une collègue française ont été légèrement blessés au cours de leur intervention. Des policiers français participaient à cette perquisition a assuré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Les armes utilisées par les tireurs semblent être de type kalchnikov selon plusieurs témoins. Bernard Cazeneuve a évoqué des "armes lourdes".
Un ou plusieurs tireurs semblaient être retranchés sur les toits où des échanges de tirs ont plusieurs fois été entendus dans l'après-midi. La police aurait tenté d'obtenir leur reddition. En début de soirée, "un corps a été trouvé" dans la maison, a rapporté l'agence de presse Belga. Il ne s'agirait pas de Salah Abdeslam. Au moins trois hommes occupaient l'appartement et un, peut-être deux, se sont retranchés à l'intérieur après l'intervention, selon les médias. Les opérations de police sont toujours en cours.
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Le calme semblait pourtant être revenu dans la soirée à Forest, certains riverains étant autorisés à regagner leur domicile proche du quartier populaire de la gare du Midi sans que l'on sache précisément si des hommes étaient encore recherchés.
L'opération de police menée ce mardi ne visait pas Salah Abdeslam mais l'entourage de personnes inculpées en Belgique en lien avec ces attaques selon des sources policières françaises de l'AFP. Onze personnes ont été inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.
L'enquête a montré que ces attentats avaient largement été préparés et coordonnés depuis Bruxelles. Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Un suspect clé, Salah Abdeslam, et son ami Mohamed Abrini, originaire comme lui de la commune bruxelloise de Molenbeek, n'ont jamais été appréhendés.