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Inde : des peintures millénaires préservées grâce au cannabis

Le chanvre a été utilisé comme matière première dans la construction du site d'Ellorâ [RAUL ARBOLEDA / AFP]

Une récente étude publiée dans le journal Current Science démontre que le chanvre a contribué à préserver des âffres du temps les peintures rupestres des grottes d'Ellorâ (Inde). 

Inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, les cavernes d'Ellorâ situées dans la partie ouest de l'Inde, ont été construites entre les VIème et XIème siècle après Jésus-Christ. En plus de ces cavités rocheuses, qui abritent des peintures rupestres protégées, le site est également constitué d'un ensemble de 34 temples taillés dans la pierre. 

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Dans cette étude, des scientifiques de l'Archeological Survey of India (ASI), l'agence indienne en charge de la préservation du patrimoine archéologique du pays, affirment qu'une matière première, issue d'un mélange de feuilles de chanvre, d'argile, de plâtre et de chaux, utilisée dans l'édification du site, a joué un rôle essentiel dans sa préservation. Les chercheurs sont parvenus à isoler des échantillons de chanvre contenus dans cet alliage à l'aide d'un microscope à balayage électronique.

Des propriétés de conservation uniques

Le rapport indique que l'analyse des «reliquats de chanvre issus de l'échantillon du mélange d'argile et de plâtre prélevés à Ellorâ, laissent suggérer qu'ils ont été utilisés en raison de leurs propriétés d'agent fixateur et d'isolant. Des études européennes ont estimé entre six et huit siècles la durée de vie d'un mur en briques de chanvre. Ceux d'Ellorâ sont conservés depuis plus de 1500 ans. Cette longévité s'explique par les propriétés particulières du chanvre qui est fibreux et pérenne.» 

Tout le contraire des grottes voisines d'Ajanta (Inde), elles aussi inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'étude démontre que sur ce site, où le chanvre n'a pas été utilisé, 25 % des peintures qui s'y trouvent sont endommagées du fait de l'activité d'insectes rampants. 

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