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Contrôles à la frontière belge : Paris s'étonne de la décision de Bruxelles 

"Nous n'avons pas été prévenus", déplore le ministre de l'Intérieur.[VALERY HACHE / AFP]

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié jeudi d'"étrange" la décision de la Belgique de rétablir des contrôles à sa frontière avec la France pour faire face à d'éventuels mouvements de migrants en provenance du camp de Calais.

"Cette décision est pour nous étrange et ses motivations le sont tout autant", a dit Bernard Cazeneuve devant des journalistes, à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles, largement consacrée à la crise migratoire.

La Belgique a annoncé mardi avoir rétabli provisoirement des contrôles à sa frontière avec la France, pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la "Jungle" de Calais (nord), un vaste camp situé à une quinzaine de kilomètres de l'entrée française du tunnel sous la Manche.

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"Nous n'avons pas été prévenus", a déploré jeudi le ministre français, assurant "qu'il n'a jamais été question pour le gouvernement français d'envoyer des bulldozers sur la lande pour procéder à dispersion des migrants". "La volonté du gouvernement est de procéder à la mise à l'abri de tout ceux qui relèvent du statut de demandeur d'asile en France", a-t-il expliqué, mettant en avant une "opération humanitaire". "Prétendre qu'il pourrait y avoir en raison de cette mise à l'abri un afflux de migrants à la frontière belge ne correspond pas à la réalité", a insisté Bernard Cazeneuve.

Le ministre français a écarté tout parallèle avec la décision de Paris en novembre de rétablir des contrôles à sa frontière avec la Belgique, après les attentats commis dans la capitale française qui onf fait 130 morts. "Des terroristes ont frappé sur le territoire national" et "le trouble à l'ordre public était manifeste", a souligné Bernard Cazeneuve.

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