Les dirigeants du monde entier se réunissent à Paris à partir de lundi. L’enjeu : trouver un accord pour limiter à 2 °C la hausse globale des températures.
Alors que la banquise ne cesse de fondre et que des records de chaleur s’accumulent, 147 chefs d’Etat et de gouvernement vont être au Bourget à partir de lundi pour tenter de freiner le réchauffement climatique. Réunis sous haute sécurité, les participants de la COP21 ont jusqu’au 11 décembre pour trouver un consensus.
L’objectif est de limiter à 2 °C d’ici à 2100 la hausse du thermomètre, alors que les experts estiment qu’elle pourrait atteindre jusqu’à 5 °C. «L’humanité est en état d’urgence, à un cheveu du point de rupture», a averti hier dans Le JDD Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète. Même son de cloche pour Laurent Fabius : en cas d’échec «notre planète deviendra invivable», avait-il déclaré.
Des conséquences redoutables
Le discours est tout autant alarmiste pour les climatologues. Ils prédisent des conséquences dramatiques : d’ici à la fin du siècle, le niveau de la mer pourrait monter d’un mètre, engloutissant des espaces où habitent aujourd’hui 400 millions de personnes. Près de 30 % de la biodiversité pourraient être amenés à disparaître, si rien n’est fait. Les catastrophes naturelles, comme les cyclones et les ouragans, risquent également de se multiplier.
Des blocages à craindre
Pour qu’un accord soit valable, il faut le rendre acceptable aux yeux de tous. Mais les intérêts divergent et les blocages possibles ne manquent pas. Les pays en voie de développement ne veulent pas hypothéquer leurs opportunités de croissance. Ils estiment aussi qu’ils représentent une infime partie des émissions CO2. Du côté des pays développés, c’est la nature juridique de l’accord qui risque de générer des tensions. Les Etats-Unis ne veulent pas d’un accord contraignant. La Chine, plus gros pollueur au monde, a, quant à elle, annoncé qu’elle ne ferait pas de concessions supplémentaires.
Les chiffres à retenir :