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Tout savoir sur Paul Ryan, le troisième homme le plus puissant des Etats-Unis

Paul Ryan a été élu après un mois de tensions au sein du parti républicain. [SAUL LOEB / AFP]

Le député républicain Paul Ryan a été élu ce jeudi 29 octobre avec 236 voix président de la Chambre des représentants américaine.

A 45 ans, il devient ainsi le troisième personnage des Etats-Unis. Le «Speaker», est en effet appelé à succéder au président et au vice-président en cas de vacance du pouvoir.

Fils de barman, Paul Ryan démarre sa carrière en 1992 en travaillant pour un sénateur républicain. En 1998, alors qu’il n’est âgé que de 28 ans, il est élu député du Wisconsin. Fonction pour laquelle, il sera réélu à huit reprises.

Le «Monsieur Budget» du groupe républicain

Paul Ryan s’est imposé au fil des années comme une autorité au sein du parti. Au point d’être nommé colistier de Mitt Romney pour l’élection présidentielle. «Avec son énergie et sa vision, Paul Ryan est devenu un leader intellectuel», soulignait à l’époque le candidat à la présidence.

Ultra-libéral, il est remarqué pour ses propositions radicales comme la privatisation du système public de retraite. Ancien président de la commission du budget et de la commission chargée des impôts, il apparaît comme le «Monsieur Budget»  des républicains. Ils est d’ailleurs surnommé «Monsieur Austérité» par les démocrates.

Sur les questions de société, il s’oppose farouchement à l’avortement et au mariage gay, séduisant ainsi les franges les plus conservatrices du parti.

Un mois de guerre intestine au sein du parti

Outre ses fonctions de «Speaker», Paul Ryan aura également la lourde tâche de réconcilier le groupe, miné par les divisions depuis plusieurs années et dont les tensions se sont exacerbées en vue de cette élection.

La bataille a commencé fin septembre avec la démission surprise de John Boehner, qui occupait le poste de «speaker» depuis 2011. Le député de l’Ohio a été poussé vers la sortie par des années de lutte intestine avec la frange ultra-conservatrice du parti, et notamment le groupe «Freedom Caucus», qui lui reprochait de ne pas être assez offensif face aux démocrates et à la Maison Blanche.

Quelques jours plus tard, le 8 octobre, le candidat naturel à la succession de John Boehner, Kevin McCarty, se retirait de la course, affirmant que le parti avait «besoin de nouvelles têtes». En cause : les ultra-conservateurs menaçaient de l’empêcher d’obtenir la majorité absolue lors de l’élection de ce 29 octobre.

Courtisé par une majorité d’élus après le retrait de Kevin McCarty, Paul Ryan avait affirmé qu’il n’était pas candidat. Il avait finalement annoncé sa candidature le 22 octobre après avoir posé ses conditions, à savoir que tous les courants le soutiennent. Mercredi 28 octobre, Paul Ryan avait été désigné officiellement par le groupe républicain. «Nous allons avancer. Nous allons nous unifier», soulignait-il le même jour.

 

Fraîchement élu, Paul Ryan a indiqué sur Twitter s’être déjà mis au travail.

Il n’en oublie pas pour autant sa femme et ses trois jeunes enfants, qu’il retrouvera chaque week-end à Janesville (Wisconsin). Le «Speaker» a toujours mis en avant ses plaisirs simples : la famille, la chasse et la musculation. 

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