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Synode sur la famille : François appelle à "inclure ceux qui sont marginalisés"

Vue générale de la messe de clôture du synode sur la famille le 25 octobre 2015 à la basilique Saint Pierre au Vatican [ANDREAS SOLARO / AFP] Vue générale de la messe de clôture du synode sur la famille le 25 octobre 2015 à la basilique Saint Pierre au Vatican [ANDREAS SOLARO / AFP]

Le pape François a appelé dimanche les évêques à "inclure" dans l'Eglise ceux qui sont marginalisés en "se laissant déranger" par eux, quand ils ne rentrent pas "dans le plan de marche", lors d'une messe de clôture du synode sur la famille.

Le pape avait reçu samedi soir le rapport final du synode, voté par les 265 évêques et cardinaux présents. Diverses ouvertures y sont exprimées, notamment pour permettre un discernement au cas par cas, qui puisse amener certains divorcés remariés civilement à accéder aux sacrements de la confession et de la communion.

Commentant dans la basilique Saint-Pierre l'Evangile qui relate comment Jésus guérit le mendiant aveugle Bartimée, le pape a relevé que "la paternité de Dieu ouvre une route accessible, une route de consolation" à "l'aveugle et au boiteux".

Jésus, a-t-il relevé, parle à cet aveugle de manière "directe mais respectueuse", "montre qu’il veut écouter nos besoins", "désire avec chacun de nous un échange fait de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu".

Vue générale de la messe de clôture du synode sur la famille le 25 octobre 2015 à la basilique Saint Pierre au Vatican [ANDREAS SOLARO / AFP]
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Vue générale de la messe de clôture du synode sur la famille le 25 octobre 2015 à la basilique Saint Pierre au Vatican
 
Comme à l'époque de Jésus, ses disciples "sont appelés à cela, spécialement aujourd’hui: placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Aujourd’hui est un temps de miséricorde !", a-t-il insisté à l'issue de trois semaines d'un synode tumultueux sur la famille.

Jorge Bergoglio a exhorté à faire passer "sans sermons" les "paroles libératrices de Jésus".

"Jésus veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui", a-t-il martelé, le visage grave, pâle et éprouvé par la fatigue du synode.

Devant les exclus, il y a "certaines tentations" auxquelles cèdent les disciples de Jésus (les prêtres et évêques) "encore aujourd'hui": "aucun ne s’arrête, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds : son problème n’est pas leur problème. Devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger".

Si on "ne se penche pas vers celui qui est blessé", on "construit des visions du monde" et on "vit une "spiritualité du mirage", "sans voir ce qu’il y a réellement, mais ce que nous voudrions voir", a-t-il dénoncé.

"Il y a une seconde tentation, a critiqué Jorge Bergoglio, celle de tomber dans une foi programmée", d'avoir "déjà notre plan de marche, où tout rentre: nous savons où aller et combien de temps y mettre. Tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange! Celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure!"

Un petit groupe de cardinaux conservateurs, très rigoureux dans la doctrine et ne voulant rien changer, notamment vis à vis des divorcés et homosexuels, peut se sentir visé par ces critiques.

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