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Le Pakistan cachait-il Oussama Ben Laden ?

Oussama Ben Laden s'était réfugié au Pakistan en 2002, quelques mois après les attentats du 11 septembre. [HO / DOD / AFP]

Ahmad Mukhtar, ministre pakistanais de la Défense entre 2008 et 2012 a affirmé à la télévision indienne que les autorités savaient qu’Oussama Ben Laden était présent sur le sol pakistanais lorsqu’il a été  tué par un commando américain.

 

Selon Ahmad Mukhtar, de nombreuses personnalités au plus haut sommet de l’Etat étaient au courant, notamment Asif Ali Zardari, président de 2008 à 2013 et le Général Kayani, chef des forces armées de 2007 à 2013 ainsi que les services secrets de l’Inter-Services Intelligence (ISI).

Cette révélation, dont le Washington Post se fait écho, vient contredire la thèse officielle du Pakistan sur l’installation du leader d’Al-Qaïda depuis 2002 dans le pays. «Je démens catégoriquement tout rôle, toute assistance de fonctionnaire ou de l’administration pakistanaise. Avec la façon dont il se cachait, nous ne pouvions pas l’identifier», déclarait ainsi Rehman Malik, ministre de l’Intérieur, quelques jours après l’assassinat du leader d’Al-Qaïda.

 

Rôle trouble

Depuis le décès d’Oussama Ben Laden le 1er mai 2011, le rôle trouble du Pakistan est pointé du doigt à plusieurs reprises.

Il y a quelques mois, le journaliste d’investigation américain et prix Pulitzer en 1970 Seymour Hersh, affirmait dans un article publié dans la London Review of Books que les autorités pakistanaises savaient dès 2006 que Ben Laden se trouvait à Abbottabad et qu’elles étaient au courant du raid américain.

 

La «complaisance» du Pakistan

Et en 2013, un rapport de la commission d’enquête établie par les autorités pakistanaises pointait déjà la «négligence» et la «complaisance» du Pakistan, qui avaient permis à Ben Laden de se réfugier sans problème pendant près d’une décennie dans le pays. D’autant plus que dans les dernières années, l’homme le plus recherché de la planète résidait à quelques kilomètres de l’académie Kakul, une école militaire importante. 

«Que le voisinage, les responsables locaux, la police, les forces de sécurité et les services de renseignements n’aient pas porté attention à la forme étrange de l’immeuble, sa dimension, ses barbelés, l’absence de voitures ou de visiteurs pendant six ans dépasse tout simplement l’entendement», souligne ainsi le rapport. 

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