En direct
A suivre

Donald Trump cible de ses rivaux au débat des primaires républicaines

Donald Trump lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie [FREDERIC J BROWN / AFP] Donald Trump lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie [FREDERIC J BROWN / AFP]

Attaqué par ses rivaux républicains pour son inexpérience politique, le milliardaire Donald Trump a défendu mercredi son expérience de patron lors d'un débat télévisé, demandant aux Américains de le croire sur parole quand il promet de rendre aux Etats-Unis leur grandeur.

 

Pour ce second rendez-vous des primaires présidentielles républicaines, 11 candidats avaient été invités à débattre dans la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, en Californie. Au centre de la scène, entouré de ses 10 rivaux, Donald Trump a une nouvelle fois monopolisé le début du débat, diffusé sur CNN.

Le magnat de l'immobilier n'a pas fait éclater la salle de rire comme lors du débat du mois d'août, qui avait battu un record d'audience sur Fox News avec 24 millions de téléspectateurs. Mais, fidèle à ses habitudes, Donald Trump a préféré répondre aux questions par des promesses grandiloquentes, éludant toute nuance.

"Ce n'est pas pour me vanter, mais j'ai gagné des milliards", a-t-il annoncé d'emblée.

Rapidement, ses adversaires l'ont attaqué sur son tempérament, ses faillites passées, et sa tendance à les attaquer sur l'apparence physique.

Carly Fiorina lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie [FREDERIC J BROWN / AFP]
Photo ci-dessus
Carly Fiorina lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie
 

Jeb Bush, fils et frère d'anciens présidents, a relevé que les insultes n'étaient pas en soi synonymes de leadership. Les deux se sont ensuite écharpés à plusieurs reprises, Donald Trump ayant le culot de lui lancer: "Il a plus d'énergie aujourd'hui, c'est bien".

"M. Trump est une formidable animateur", a ironisé Carly Fiorina, l'ex-patronne de Hewlett-Packard, seule femme en lice, et très présente dans les échanges. Elle seule a semblé déstabiliser le d'habitude très sûr de lui Donald Trump. Il y a quelques jours, un journaliste avait rapporté qu'il avait jugé son visage indigne d'une présidente. "Toutes les femmes dans ce pays ont clairement entendu ce qu'a dit M. Trump", lui a-t-elle répliqué en direct mercredi, avec son calme habituel.

Acculé, il n'a pu que répondre: "Je pense qu'elle est une belle femme".

 

Affrontement Trump-Bush

"Je suis un homme d'affaires. J'ai très très bien réussi et je veux mettre ce talent au service de mon pays pour qu'il soit de nouveau riche", a martelé Donald Trump. "Et je ne crois pas que quiconque ici en soit capable".

Le format du débat, avec l'ancien avion présidentiel Air Force One de Ronald Reagan en arrière-plan, était conçu pour inciter les candidats à se répondre directement, voire s'attaquer.

Mais unis par des convictions idéologiques similaires, les candidats tentaient de se différencier sur leur capacité à devenir commandant-en-chef et à tenir tête aux dirigeants de pays adversaires, voire ennemis.

Ted Cruz, Ben Carson, Donald Trump, Jeb Bush et Scott Walker lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie [FREDERIC J BROWN / AFP]
Photo ci-dessus
Ted Cruz, Ben Carson, Donald Trump, Jeb Bush et Scott Walker lors d'un débat télévisé entre les candidats à la primaire républicaine le 16 septembre 2015 à Simi Valley en Californie
 

Vladimir Poutine? "Il essaie de nous remplacer comme la plus grande puissance au Moyen-Orient, et ce président (Obama) le laisse faire", a tonné le sénateur de Floride Marco Rubio, l'un des plus en pointe sur les sujets diplomatiques.

L'accord nucléaire avec l'Iran? "Si j'étais élu, dès le premier jour, je déchirerais en mille morceaux cet accord catastrophique", a affirmé le sénateur Ted Cruz.

Le sujet de l'immigration, et du sort des 11 millions de sans-papiers aux Etats-Unis, a une nouvelle fois ouvert un front entre les candidats. Une longue partie du débat y a été consacrée.

Donald Trump et Jeb Bush se sont là encore affrontés. Le milliardaire promet de construire un mur pour empêcher les clandestins de venir aux Etats-Unis. Il avait aussi insinué que Jeb Bush était favorable à une régularisation conditionnelle des clandestins parce que sa femme, Columba, était d'origine mexicaine.

Jeb Bush lui a demandé de présenter des excuses, ce que Donald Trump a refusé.

Pour Debbie Wasserman Schultz, la présidente du parti démocrate, le débat "ne sert à rien, ce sont tous les mêmes", a-t-elle dit à l'AFP.

Barack Obama, dont le deuxième mandat s'achève en janvier 2017, n'avait pas prévu de regarder le débat, mais il avait pris le soin de répondre, sans le nommer, à Donald Trump, dont le slogan est de "rendre à l'Amérique sa grandeur".

"Malgré l'éternel pessimisme qui est, j'imagine, un passage obligé de toute campagne présidentielle, l'Amérique est en train de gagner. L'Amérique est grande. On peut même faire mieux", a déclaré Barack Obama devant des grands patrons.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités