Alors qu'il était déjà critiqué pour le coût exorbitant de sa résidence officielle, Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, est accusé d'extravagance. Cette fois, c'est à cause d'une table gigantesque dressée dans son palais pour le Ramadan que les voix s'élèvent.
Les convives du président Erdogan se sont installés autour d'une table faisant la taille d'un terrain de squash, ce lundi 22 juin, lors de l'iftar, le repas quotidien de rupture du jeûne du Ramadan. Sur des photos diffusées par la présidence, on y voit Recep Tayyip Erdogan entouré de 26 invités attablés autour d'une gigantesque table installée dans le palais présidentiel à Ankara.
Pour la Chambre des architectes d'Ankara, le prix de cet immense meuble serait de 335.000 euros, ce qui représente un million de livres turques. Cette affaire a suscité de vives critiques en Turquie. Les réseaux sociaux se sont emparés de l'affaire pour railler le chef de l'État et détourner les clichés de la table.
@aytacinenglish Can you spot the 3 million dollar difference between Erdogan's and Obama's Iftar table? pic.twitter.com/vlv6bXuxNT
— Taner serdar (@tanerserdar61) 23 Juin 2015
Erdogan’s colossal dinner table inspires a stream of Turkish memes http://t.co/AlLUtBhQYd pic.twitter.com/blbKMgi0Yq
— Alakbar Raufoglu (@ralakbar) 25 Juin 2015
Erdogan's colossal dinner table inspires a stream of Turkish memes http://t.co/eorcrRQZcW pic.twitter.com/bFOWilMRmP
— Adam Taylor (@mradamtaylor) 24 Juin 2015
L'héritage d'un ancien président
Déjà pointé du doigt à propos du coût de sa résidence officielle, d'une taille de 200.000 m² et qui aurait coûté quelques 490 millions d'euros, le président turc a toutefois assuré que ces estimations étaient fausses lors d'un discours mercredi soir : "Tous ces chiffres sont faux et mensongers et relèvent de la calomnie pure et simple".
Pour prouver sa bonne foi, la présidence turque a pris soin de diffuser sur son site une vidéo dévoilant que la table était en réalité composée de plusieurs tables. Erdogan a ajouté que ces tables étaient un héritable de l'ancien président Süleyman Demirel. Quoiqu'il en soit cette polémique a fait les affaires de l'opposition qui en a faut un symbole de la folie des grandeurs et de la dérive autoritaire qu'elle reproche au chef de l'État.