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Il y a un an, l'accident de train en Espagne faisait 79 morts

Le conducteur de train Francisco José Garzon Amo quitte le poste de police de Saint-Jacques de Compostelle le 28 juillet 2013  [Rafa Rivas / AFP/Archives] Le conducteur de train Francisco José Garzon Amo quitte le poste de police de Saint-Jacques de Compostelle le 28 juillet 2013 [Rafa Rivas / AFP/Archives]

Un an après l'accident d'un train qui a fait 79 morts le 24 juillet 2013 à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne, le conducteur, mis en examen, a exprimé, dans une lettre aux victimes, sa "douleur" et demandé "pardon".

 

"Je ne peux que demander pardon", écrit Francisco José Garzon Amo, âgé de 53 ans, dans une lettre pétrie de contrition publiée jeudi par le journal galicien La Voz de Galicia.

"Je ressens tant de peine et de douleur", sont les premiers mots de son bref message. "Cela m'angoisse de penser aux mots que je peux leur adresser, de savoir si ce seront ou non les mots appropriés", ajoute-t-il.

"En réalité, je ne sais pas si ce que je pourrais dire soulagera quelques uns d'entre vous dans leur immense douleur. Vous ne savez pas ce que je donnerais pour cela. La douleur qui vous frappe est si grande", écrit encore le conducteur du train Alvia 04155.

"Un an après, je ressens le besoin de vous dire publiquement ce que chaque jour, depuis ce 24 juillet, je vous dis dans ma solitude, détruit par les conséquences de l'accident".

Cette lettre est publiée dans le livre "Le pire jour pour la Galice. Tragédie pour la Galice", que publie La Voz de Galicia en ce premier anniversaire.

Selon le quotidien El Pais, le conducteur, après avoir vécu caché, à l'écart du monde et protégé par ses amis, pendant la période qui a suivi l'accident, "ne se cache plus" et vit aujourd'hui dans la ville galicienne de La Corogne, où il s'occupe de sa mère malade.

Le train arrivant de Madrid abordait à 179 km/h une courbe dangereuse, où la vitesse est limitée à 80 km/h, quand il a déraillé, le soir du 24 juillet 2013, dans le hameau d'Angrois, à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle.

A ce moment-là, Francisco José Garzon Amo venait d'avoir une communication téléphonique avec le contrôleur du train. Il a été mis en examen pour 79 faits d'homicide par imprudence et laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Pendant l'instruction, le juge Luis Alaez a dénoncé l'absence sur le lieu de l'accident du système européen ERMTS, qui prévoit un freinage automatique en cas de dépassement de la vitesse autorisée. Une dizaine de responsables d'Adif, le gestionnaire du réseau ferré espagnol, ont été mis en examen.

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