Les années passent mais les inégalités demeurent. Malgré les efforts des responsables politiques et de la société civile pour établir l’égalité entre femmes et hommes, le fossé qui les sépare demeure une réalité criante.
Un «favoritisme» masculin qui sévit partout ou presque, à commencer par le monde du travail. L’image du père travailleur et de la mère au foyer est, certes, révolue mais pas totalement effacée. Ainsi, alors que les trois quarts des Français qui en ont l’âge sont actifs, les Françaises ne sont que deux sur trois à travailler.
Et pour elles, accéder à l’emploi ne signifie pas pour autant un bon emploi : la gent féminine représente 72 % des personnes en situation de sous-emploi. Autant de barrières qui se répercutent sur la rémunération : l’Insee révélait hier que trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint en France, avec un salaire inférieur en moyenne de 42 %.
Pénalisées, les femmes le sont aussi en politique, puisqu’elles représentent à peine un quart des parlementaires (26,9 % à l’Assemblée, 22,1 % au Sénat). Pire encore, leur faible présence à la tête de communes alors qu’arrivent les municipales : seules 13,8 % des édiles sont de sexe féminin.
Les inégalités, enfin, sévissent à la maison. Le temps que consacre une femme au ménage, à la cuisine, aux courses ou aux enfants est trois fois supérieur à celui d’un homme. Du mieux, petit à petit.
Malgré ce constat, des progrès notoires ont été réalisés ces dernières années. En dix ans, l’écart de revenu annuel au sein d’un couple s’est ainsi réduit, passant de 13 600 à 12 300 euros. Et la présence féminine en politique, faut-il le rappeler, était quasi nulle il y a cinquante ans.
Le gouvernement, lui, met la main à l’œuvre. Le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes, porté par la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, insiste donc sur le congé parental pour les pères, la parité en politique et l’égalité professionnelle.
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