En direct
A suivre

Refusé à l’embarquement pour avoir critiqué la compagnie aérienne ?

La queue d'un Airbus A 319 de la compagnie EasyJet, (image d'illustration) La queue d'un Airbus A 319 de la compagnie EasyJet, (image d'illustration) [Alexander Klein / AFP/Archives]

A cause d'un tweet dans lequel il se plaignait du retard de son vol Easyjet, un professeur de droit britannique n’aurait pas été autorisé à prendre son avion. Sa qualité de juriste, lui aurait finalement permis d’embarquer a t-il expliqué. EasyJet dément formellement  cette version des faits.

 

Les paroles partent, les écrits restent. Et ils peuvent vous coûter cher. Mark Leiser déclare l'avoir appris à ses dépens, comme nous le rapporte le site metro.co.uk et il aurait peut-être mieux valu pour lui d’exprimer son agacement à l’oral plutôt que de passer par Twitter. 

Le mardi 24 septembre vers 23h30, agacé par les deux heures de retard de son vol Easyjet Glasgow-Londres, ce professeur de droit de l’université de Strathclyde (région de Glasgow) s’inquiète. Il craint en effet les conséquences de ce retard pour les autres passagers mais également sur sa correspondance à Londres

C’est alors qu’il tweete : "Le vol est retardé de plus de 90 minutes. Un passager va rater sa correspondance et @Easyjet refuse de le rembourser". Moins de 20 minutes plus tard, Mark Leiser assure qu’une hôtesse de l’air, l’ayant repéré, le fait mettre sur le côté et lui déclare que pour lui l’embarquement ne sera pas possible.

Demandant des explications, Mark Leiser aurait appris qu’il ne peut pas prendre son vol au motif "qu’il critique Easyjet".

 

Le ton monte

Appelé par l'hôtesse, un responsable de la compagnie serait intervenu et aurait demandé si le professeur de droit avait des bagages en soute.

Le ton serait alors monté entre les deux hommes. Selon lui, Mark Leiser aurait  plaidé pour "la liberté d’expression" et aurait ensuite présenté ses papiers d’identité.

En déclinant  sa profession de "juriste",  les employés d'Easyjet auraient finalement consenti à le laisser embarquer et rejoindre ainsi l’aéroport de Gatwick, sa destination londonienne.

L’incident, rapporté en détail par le quotidien britannique The Independent, créé le buzz sur les réseaux sociaux depuis aujourd’hui. Un buzz aux allures de rumeur puisqu'à ce jour rien ne prouve la véracité absolue de Mark Leiser. 

 

Démenti d’Easyjet

De son côté, la compagnie à bas coût britannique réfute la version de Mark Leiser et indique aujourd’hui qu’il n’a jamais été question d’interdire son embarquement.

Easyjet déclare par ailleurs que son personnel au sol n’était pas chargé de suivre qui que ce soit sur les réseaux sociaux. 

 

 

 

Pourtant, Mark Leiser persiste et signe. Il est clair selon lui que si Easyjet ne l’a pas laissé au sol, c’est uniquement grâce à sa carte de professeur d’université qu’il aurait présentée, une situation que Mark Leiser dit "ne pas aimer".

Un porte-parole de la compagnie aérienne a ensuite déclaré qu’ "Easyjet n’a jamais refusé l’embarquement" à quiconque en raison de commentaires peu élogieux sur les réseaux sociaux.

"A de rares occasions, nous avons été dans l’obligation de procéder à des refus d’embarquer mais uniquement sur la base d’un comportement perturbateur pouvant mettre en danger les autres passagers ou le passager concerné lui-même."

En 2009, trois handicapés en fauteuil roulant s'étaient vu refuser l'embarquement dans un avion de la compagnie Easyjet. Le Tribunal de Grande Instance de Bobigny avait alors condamné la compagnie à bas coût à 70.000 € d'amende pour discrimination fondée sur le handicap.

 

Refus d'embarquer des handicapés : Easyjet attend un nouveau jugement

Easyjet condamné pour discrimination envers les handicapés

Easyjet divise sa perte par deux au premier semestre

Vidéo : le plus gros avion du monde fait escale en Suisse

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités