Petite révolution dans les portefeuilles. Le nouveau permis de conduire entre aujourd’hui en circulation en France. Il doit remplacer à terme le fameux papier rose en lui donnant un format bien plus moderne.
Mais la mise en place de ce nouveau document pour tous prendra beaucoup de temps.
A quoi ressemble-t-il ?
Fini le papier cartonné en trois volets, avec les coins qui se sont déchirés ou abîmés au fil des manipulations. Le nouveau permis de conduire se présente sous le format d’une carte de crédit (8,5 x 5,4 cm) plastifiée.
Toujours rose, il affiche les mêmes informations : l’état civil du conducteur, sa photographie, la date de délivrance, le numéro du titre, la catégorie (B pour la voiture, A pour la moto...) et les restrictions au droit à conduire, comme par exemple le port de lunettes.
Petite nouveauté : une puce, déchiffrable par la police, y est intégrée. Elle contient les mêmes informations que celles inscrites sur la carte.
Pourquoi ce changement ?
Ce nouveau permis est commun aux 28 Etats de l’Union européenne, qui compte en son sein 300 millions de documents sous plus d’une centaine de formes.
But de la manœuvre : améliorer la circulation des informations entre les administrations des pays membres. Autrement dit : les contrôles de police et de gendarmerie pourront être facilités sur l’ensemble du Vieux Continent.
Cette harmonisation fait suite à celle des catégories de permis (certaines ont été modifiées, d’autres créées) partout en Europe, appliquée le 19 janvier dernier.
A qui est-il destiné ?
Près de 40 millions de permis sont à renouveler en France, mais patience… Ceux délivrés à partir d’aujourd’hui le seront sous forme «carte», et les permis délivrés depuis le 19 janvier 2013, considérés comme provisoires, seront changés en 2014.
Les plus anciens suivront, d’ici au 19 janvier 2033, avec pour chacun une durée de vie de quinze ans. Ce renouvellement de plusieurs millions de permis par an sera gratuit et effectué par voie postale, mais ses modalités et son calendrier précis restent à définir.
Est-il plus sécurisé ?
Puce électronique, fabrication en polycarbonate, hologramme semblable à celui des passeports biométriques, encres réactives uniquement aux lumières UV… Le nouveau permis se veut bien plus sécurisé que son prédécesseur.
Ce dernier est «aisément falsifié» pour conduire, mais aussi effectuer un paiement ou usurper une identité, indique l’Imprimerie nationale.
Selon les estimations, 2,7 millions de faux permis circuleraient actuellement en France.
IDE
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