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Egypte : un ministre échappe à un attentat

Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohammed Ibrahim le 13 mars 2013 à Ryad [Fayez Nureldine / AFP/Archives] Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohammed Ibrahim le 13 mars 2013 à Ryad [Fayez Nureldine / AFP/Archives]

Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohammed Ibrahim, qui a survécu jeudi à un attentat à la bombe visant son convoi au Caire, à mis en garde contre "une vague de terrorisme" dans le pays.

Deux heures après l'explosion survenue vers 08H30 GMT, M. Ibrahim est apparu à la télévision d'Etat, dénonçant une "lâche tentative" d'assassinat menée à l'aide d'une "bombe déclenchée à distance" qui a détruit "quatre voitures" du convoi et fait de "nombreux blessés" parmi les gardes le protégeant.

Faisant référence à la dispersion sanglante des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi mi-août, il a déclaré: "j'avais prévenu avec la dispersion sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda qu'il y aurait une vague de terrorisme, c'était prévisible".

La police, sous les ordres de M. Ibrahim, avait été en première ligne dans cette opération qui avait tourné au bain de sang et fait des centaines de morts parmi les manifestants le 14 août.

Un haut responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, qu'une voiture piégée avait explosé au passage du convoi de M. Ibrahim à proximité de son domicile dans le faubourg de Nasr City.

Mais un communiqué officiel du ministère a évoqué "une bombe".

Un journaliste de l'AFP a vu sur place une voiture entièrement détruite ainsi que la devanture d'un magasin et des véhicules soufflés.

Un responsable du ministère de la Santé a indiqué que sept personnes avaient été blessées, sans préciser s'il s'agissait de civils ou de membres des forces de l'ordre.

Un haut responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé à l'AFP que quatre policiers avaient été blessés, dont l'un avait perdu sa jambe dans l'explosion.

L'agence officielle Mena a indiqué que les routes menant au ministère en centre-ville avaient aussitôt été bloquées par la police.

Il s'agit du premier attentat à la voiture piégée au Caire depuis de longues années.

La destitution et l'arrestation de M. Morsi par l'armée le 3 juillet ont déclenché un engrenage de violence qui a fait plus d'un millier de morts à travers l'Egypte, en grande majorité des manifestants islamistes. Dans le même temps, les attaques contre les forces de l'ordre se sont multipliées dans la péninsule instable du Sinaï principalement mais aussi dans d'autres villes du plus peuplé des pays arabes.

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