C'est le plus pieux des cleptomanes. Ali Afifi est un jeune Égyptien qui ne peut s'empêcher de voler, un péché sévèrement réprouvé par la Charia qui prévoit des sanctions pouvant aller jusqu'à l'amputation de la main. Le jeune musulman s'est puni lui-même.
Ali Afifi, 28 ans aujourd'hui, a commencé à voler tout jeune. Ce furent d'abord les goûters de ses petits camarades à l'école, puis, l'âge venant, des objets de valeur croissante comme des téléphones portables, pour finir par d'authentiques bijoux en or.
Le jeune homme, à qui l'agence Rex vient de consacrer un reportage photographique (contenu violent - NDLR) a de fortes convictions religieuses. Il n'a pu supporter de se mettre ainsi en porte-à-faux avec la lecture qu'il faisait de la Charia, la loi islamique. Incapable de maîtriser sa pulsion, il a donc décidé voici cinq ans de s'appliquer lui-même la plus sévère des sanctions prévues par la Charia, dans sa lecture la plus littérale : l'amputation de la main.
Pour mettre son projet à exécution, Ali Afifi a placé son poignet sur le rail d'un chemin de fer jusqu'à ce que le passage d'un train le sectionne net, rapporte le Daily Mail. Enfondré, le père du jeune voleur avait alors décidé de le faire interner dans un hôpital psychiatrique.
A sa sortie de l'institution, Ali Afifi était toujours atteint du même tropisme pour des objets ne lui appartenant pas, si bien qu'il est allé voir un religieux musulman à l'automne 2012 pour lui demander de procéder à l'ablation de l'autre main. Ce dernier a refusé, indiquant qu'il n'avait aucune légitimité juridique, mais en l'invitant simplement à faire repentance. Un conseil insuffisant pour Ali Afifi qui a alors procédé lui même à la section de la main résiduelle.
Depuis des années, la justice égyptienne ne condamne plus les voleurs à l'ablation de la main.
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