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Grèce : impôt volontaire pour les armateurs

Un bateau dans le port d'Athènes, le 2 février 2013 [Angelos Tzortzinis / AFP/Archives] Un bateau dans le port d'Athènes, le 2 février 2013 [Angelos Tzortzinis / AFP/Archives]

La communauté des armateurs grecs, très critiquée pour les avantages fiscaux dont elle bénéficie en Grèce alors que le reste du pays ploie sous les impôts, confirme son accord d'apporter sa contribution au sauvetage financier de l'Etat grec en versant un impôt volontaire pendant trois ans.

L'association des armateurs grecs a signé jeudi officiellement un accord avec le Premier ministre Antonis Samaras qui, selon le gouvernement, pourrait rapporter jusqu'à 140 millions d'euros par an aux caisses de l'Etat.

"L'accord sur votre participation volontaire au budget de l'Etat (...) est réellement émouvant" a déclaré le Premier ministre au président de l'association des armateurs grecs, Theodoros Veniamis, selon un communiqué, après des mois de discussion.

"La signature de l'accord confirme la volonté de la communauté des armateurs à participer volontairement, pour trois ans, aux efforts nationaux de stabilisation de l'économie du pays" a indiqué le ministère de la Marine marchande dans un communiqué.

Selon ce communiqué, 441 sociétés verseront l'impôt, sur un total de 2.769 bateaux, ce qui couvre environ 90% de bâtiments sous pavillon grec et 65% de bâtiments sous pavillon étranger.

Le ministère estime la contribution à 75 millions d'euros, mais ajoute qu'elle pourra aller jusqu'à 140 millions.

Le secteur de la Marine marchande en Grèce représente plus de 48% de la balance des paiements du pays, suivi par le tourisme. Mais les armateurs grecs, dont l'essentiel de la flotte est immatriculée à l'étranger (seulement un tiers des bateaux détenus par des armateurs grecs flottent sous pavillon grec), bénéficient dans la constitution d'un statut d'exemption fiscale.

Depuis son élection en juin 2012, dans une ambiance de panique mondiale sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, le Premier ministre conservateur Antonis Samaras a convaincu les armateurs de participer exceptionnellement à l'effort national, en versant une taxe, y compris sur leurs navires flottant sous pavillon étranger, qui ont bien souvent des paradis fiscaux justement.

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