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Quand les Américains s'alarment de la déprime française

Le NYT dresse un portrait bien sombre de la France. (Photo d'illustration)[AFP ]

"Fini la joie de vivre française". Tel est le jugement que portent les Américains sur la société française dans un article paru dans le très sérieux New York Times.

 

Dans un article paru dimanche dans le New York Times et intitulé "Goodbye Old World, Bonjour Tristesse" ("Au revoir vieux monde, bonjour tristesse", référence au célèbre roman de Françoise Sagan),  la chroniqueuse Maureen Down dépeint avec force la "morosité" des Français.

 

"Les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers"

"Fini la joie de vivre, les Français préfèrent désormais se regarder le nombril", "les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers", "Et maintenant qu'ils fument des cigarettes électroniques, leur ennui n'a plus l'air cool" : c'est par ces saillies que la chroniqueuse du NYT dresse le portrait de la société française.

Une France gavée aux antidépresseurs et qui se complait, d'une certaine façon, dans sa déprime, constate Maureen Down.

"Ce n'est pas qu'ils ont perdu la foi en leur propre supériorité. Ils ont perdu la foi dans le fait que le reste du monde le sache", souligne encore le New York Times.  

 

"Les Français sont en deuil de leur glorieux passé"

La chroniqueuse s'attache à lister les nombreuses raisons qui expliqueraient ce malaise.

Selon elle, les Français "se sentent pris au piège de leur passé, alourdis par un chômage important, les impôts élevés qui ont provoqué la fuite de Gérard Depardieu, les conflits avec les immigrés, les scandales politiques, la fatigue d'Hollande, la jalousie envers l'Allemagne… " Et même la météo désastreuse "qui a ruiné le célèbre printemps parisien".

"Les Français sont en deuil de leur stature perdue et de leur glorieux passé […] Ils sont coincés dans une faille spatio-temporelle sentimentale telle que celle décrite par Woody Allen dans le film Midnight in Paris.

Maureen Down y voit aussi le besoin typiquement français de toujours tout intellectualiser et analyser "Peut-être que le peuple français pense trop", s'interroge-t-elle.

 

Les Français seraient "nés pessimistes"

Pas de quoi se plomber (davantage) le moral pour autant.

Car pour le NYT, qui cite Claudia Senik, professeur à la Sorbonne et auteur de l'étude "Le mystère du malheur français", ce pessimisme s'explique aussi car il est un "trait culturel" des Français. Une spécificité bien à nous. 

 

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