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Bangladesh : le bilan de l'immeuble effondré dépasse les 750 morts

Des personnes enlèvent des décombres après l'effondrement d'un immeuble près de Dacca, au Bangladesh, le 4 mai 2013 [Munir Uz Zaman / AFP/Archives] Des personnes enlèvent des décombres après l'effondrement d'un immeuble près de Dacca, au Bangladesh, le 4 mai 2013 [Munir Uz Zaman / AFP/Archives]

Le bilan du pire accident industriel au Bangladesh dépasse désormais les 750 morts, a annoncé l'armée mercredi, après la découverte de dizaines de nouveaux corps au cours de la nuit dans les décombres d'un immeuble du secteur textile qui s'est effondré voici 15 jours près de Dacca.

Un porte-parole de l'armée, le lieutenant Mir Rabbi, a indiqué à l'AFP que "le bilan s'élève désormais à 752 morts". Selon un général supervisant les opérations de secours, le bilan risque encore de s'alourdir.

Cet immeuble de neuf étages, le Rana Plaza, situé à une trentaine de km de Dacca, abritait cinq ateliers de confection travaillant notamment pour les marques britannique Primark (Associated British Foods) et espagnole Mango.

De précédentes informations avaient fait état d'un bâtiment de huit étages mais le responsable de l'enquête a ensuite affirmé qu'il y en avait neuf.

Lorsqu'il s'est effondré comme un château de cartes au matin du 24 avril, plus de 3.000 ouvriers étaient au travail alors que des fissures avaient été constatées la veille sur le bâtiment.

Selon les autorités, 2.437 personnes ont été secourues saines et sauves.

Les corps de victimes de l'immeuble effondré sont alignés le 7 mai 2013 à Savar dans la banlieue de Dacca [Munir Uz Zaman / AFP]
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Les corps de victimes de l'immeuble effondré sont alignés le 7 mai 2013 à Savar dans la banlieue de Dacca
 

D'après un responsable de l'enquête, des vibrations dues notamment à de gros générateurs sont à l'origine de l'effondrement du Rana Plaza.

Une douzaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête, dont le propriétaire de l'immeuble et les propriétaires des ateliers de confection.

Le brigadier général Siddiqul Alam Sikder a indiqué à l'AFP que les grues et les bulldozers déblayaient désormais les gravats correspondant au troisième étage du Rana Plaza et que l'odeur nauséabonde émanant de ce qu'il reste des étages inférieurs suggérait que des corps étaient encore pris au piège.

"Nous pensons que nous allons trouver d'autres corps parce que nous n'avons pas encore atteint les étages inférieurs. Nous avons fini le travail à 70%", a-t-il ajouté.

Il a toutefois précisé que le nombre de victimes aux rez-de-chaussée, premier et deuxième étages pourrait ne pas être très élevé car ces niveaux abritaient des magasins et des banques ouvrant à 09H00, environ l'heure du drame.

Quelque 150 corps ont été retrouvés dans les escaliers de l'immeuble, les ouvriers ayant tenté de fuir les étages où ils se trouvaient. Mais le Rana Plaza s'est effondré en cinq minutes, rendant toute fuite vaine.

Selon des responsables des secours, certains corps extraits des décombres n'avaient plus tous leurs membres, d'autres étaient retrouvés dans des états de décomposition avancés, rendant leur identification difficile. L'odeur obligeait les secours à porter des masques et à utiliser des désodorisants.

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